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À surveiller: Boralex, CGI, Cineplex

lesaffaires.com|Publié le 02 octobre 2020

Que faire avec les titres de Boralex, CGI et Cineplex? Voici quelques recommandations d’analystes.

Que faire avec les titres de Boralex, de CGI et de Cineplex? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

 

Boralex (BLX, 39,60$): les énergies renouvelables ont le vent dans les pales

Les marchés privilégiés par Boralex pour son expansion se trouvent principalement en France, dans l’État de New York et au Québec, des endroits où la concurrence est moins forte et où des appels d’offres pour l’énergie éolienne son en cours. Ça devrait stimuler la demande de façon stable au fil des prochaines années. Ça devrait aussi permettre à la société de Kingsey Falls de générer un taux de rendement interne entre 8 et 10%, ce qui serait déjà appréciable. Le renouvellement d’ententes qui arrivent à échéance pourrait aussi générer une bonne croissance interne. Bref, Boralex pourrait atteindre son objectif de produire 2800 mégawatts d’énergie propre d’ici 2023, sans avoir à procéder à des acquisitions.

En fait, le risque inverse existe également, observe Rupert Merer, de la Banque Nationale: un plus gros joueur pourrait être tenté d’acquérir Boralex. «On voit l’appétit pour des investissements climatiques grandir, mais les sociétés spécialisées uniquement dans ce secteur sont très rares sur les marchés. Le titre de Boralex a atteint un nouveau sommet, mais on n’est pas encore au plus haut. À notre avis, la prime au risque demeure faible, mais dans le contexte actuel, la valeur attribuée par le marché au titre de Boralex semble raisonnable», écrit-il.

Dans l’ensemble, la Nationale voit d’un bon œil le titre de Boralex, lui attribuant une cote de «surperformance», avec un cours cible de 42,00$.

 

CGI (GIB.A, 92,10$): ça va bien, si on se fie aux offres d’emploi

 

CGI (GIB.A, 92,10$): ça va bien, si on se fie aux offres d’emploi

Les postes à combler au sein du fournisseur de services d’impartition montréalais sont à la hausse de 41% en septembre, comparativement à un déclin de 50% en juin dernier, ce qui est bon signe, croient les analystes. Ça signifie que le pire est passé pour CGI et que l’entreprise suit la tendance de son secteur, où la demande est de retour, ce qui permet de parler à nouveau de croissance. La direction de CGI étant habile à générer de la valeur, ça devrait réjouir les investisseurs, ajoute Paul Treiber, de RBC Marché des capitaux.

«Les ouvertures de postes dans les 10 plus gros fournisseurs de services TI qu’on suit de près ont crû de 53% entre les trimestres de juin et de septembre. Annualisées, les offres demeurent 34% sous ce qu’elles étaient en janvier dernier, mais c’est mieux que le recul de -57% de juin. Avec une présence forte en Europe, où le marché de l’emploi et l’environnement TI semblent moins affectés par la pandémie, CGI devrait être en mesure de retrouver une croissance interne forte», note-t-il.

L’analyse torontois réitère sa recommandation de «surperformance» face au titre de CGI, avec un cours cible inchangé de 110$.

 

Cineplex (CGX, 7,29$): des engagements financiers difficiles à respecter

Cineplex (CGX, 7,29$): des engagements financiers difficiles à respecter

La deuxième vague de Covid-19 frappe durement le monde du divertissement. Les salles de spectacle et de cinéma sont vides, voire carrément fermées au Québec, et les studios repoussent la sortie de leurs superproductions à plus tard en 2021. Pour un opérateur comme Cineplex, c’est plus qu’une vague, c’est une deuxième tempête parfaite. Les engagements à rembourser les banques au quatrième trimestre seront à peu près impossibles à respecter, et les sociétés comme Cineplex n’ont plus grand-chose à offrir en gage pour renégocier, constate Aravinda Galappathige, de Canacord Genuity.

«Cineplex continue de resserrer la gestion de ses dépenses, incluant le coût de ses loyers. On imagine qu’il y a un peu de marge si elle décide de vendre son siège social. Mais le risque face à ses engagements financiers est élevé, surtout que les prévisions doivent être revues à nouveau à la baisse», écrit l’analyste.

L’institution canadienne revoit négativement sa position face au titre de Cineplex et recommande désormais sa vente. Son cours cible passe de 8,00$ à 7,00$.