Que faire avec les titres de la BMO, Stingray et Uni-Sélect? Voici quelques recommandations d’analystes.
Que faire avec les titres de la BMO, de Stingray et d’Uni-Sélect? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Banque de Montréal (BMO, 77,84$): le marché du crédit inquiète
La haute direction de la BMO a procédé à une rencontre virtuelle avec des analystes, mercredi. C’était l’occasion de parler de l’état des services bancaires au Canada et aux États-Unis, dans un contexte où l’incertitude économique pèse sur les activités financières des particuliers et des entreprises. Dans le cas de BMO, les analystes étaient surtout curieux d’en apprendre davantage sur la situation de l’institution canadienne dans le marché commercial et du côté du crédit, les deux secteurs qui tirent le titre de la BMO à la baisse depuis le début de l’année.
«La direction a présenté des arguments solides selon lesquels les prêts aux entreprises ont connu une croissance notable depuis quelques années, sans hausser le risque pour la banque ni aux États-Unis, ni dans les créneaux d’affaires plus spécifiques où elle est présente. Pourtant, nous continuons de penser que la banque devrait être plus prudente avec les prêts aux entreprises», indique Meny Grauman, de la Banque Scotia.
La Scotia attribue la cote «performance du secteur» au titre de la BMO, avec un cours cible à 85,00$.
Stingray (RAY.A, 5,92$): une expansion aux États-Unis enfin possible
Stingray (RAY.A, 5,92$): une expansion aux États-Unis enfin possible
Le fournisseur montréalais de services numériques a confirmé hier une entente avec la société américaine Space Factory Media qui lui permettra d’offrir ses services commerciaux aux États-Unis à travers son réseau déjà établi, avec l’option de la racheter à un prix prédéterminé par la suite. Cette nouvelle arrive au moment où une clause de non-concurrence aux États-Unis datant de 2014, imposée à Stingray lors du rachat d’actifs de Mood Media, expire. Et dans la foulée, Stingray annonce une première entente avec la chaîne Boston Market, qui compte 344 restaurants un peu partout aux États-Unis.
Bref, si ce n’est pas encore clair, Stingray débarque officiellement aux États-Unis, un marché au fort potentiel, et ça regarde plutôt bien. «C’est une occasion de croissance majeure du côté de la musique commerciale. Les États-Unis comptent 6 à 8 fois plus de commerces que le Canada. Les produits et services de Stingray sont compétitifs, tant du côté musical que de l’affichage numérique et l’analyse de la clientèle. Ses nouveaux partenariats devraient générer une croissance interne dans les deux chiffres, à moyen terme», écrit Matthew Lee, de Canaccord Genuity.
L’analyste prédit que la direction de Stingray magasinera de nouvelles acquisitions aux États-Unis dans les prochains mois. Il recommande l’achat du titre, et fixe son cours cible à 7,50$.
Uni-Sélect (UNS, 5,70$): la gestion plus serrée des dépenses commence à porter fruit
Uni-Sélect (UNS, 5,70$): la gestion plus serrée des dépenses commence à porter fruit
Le distributeur canadien de pièces et d’équipement pour le secteur automobile profite d’un retour à la normale presque complet au Royaume-Uni, et d’un regain d’activité routière notable en Amérique du Nord, qui se traduit par une hausse des réclamations et des besoins en pièces de rechange et de finition. Les ventes demeurent au ralenti, mais à -11%, c’est mieux que le repli de 15% en juin et -46% en avril. Et pour compenser, la direction de l’entreprise assure avoir complété 90% de ses mesures de réduction de coûts, d’une valeur annualisée de 28 millions $US. Enfin, l’entreprise a accès à 200 millions $ en liquidités, au besoin.
Autrement dit, Uni-Sélect se veut rassurante, en route vers un assainissement de ses finances et de ses opérations qui n’est pas terminé, mais que les analystes voient d’un bon œil. «C’est une bonne nouvelle. Nous sommes contents de cette mise à jour, qui devrait avoir un effet positif sur le bilan de la société pour le trimestre en cours et pour la suite», note Benoit Poirier, de Valeurs mobilières Desjardins.
L’institution montréalaise recommande de conserver le titre et lui attribue un niveau de risque au-dessus de la moyenne du secteur, avec un cours cible à 9,25$.