Que faire avec les titres d'Adobe, Apple et Nvidia? Voici quelques recommandations d’analystes.
Que faire avec les titres d’Adobe, d’Apple et de Nvidia? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Adobe (ADBE, 485,91$US): le travail à distance propulse Adobe Cloud
Les analystes sont indécis quant à la valeur du titre d’Adobe, qui dévoilera les résultats du troisième trimestre de son exercice 2020 à la fin de la séance, aujourd’hui. Le marché dans lequel se trouve l’éditeur de logiciels a grandement changé ces six derniers mois, ce qui pourrait avoir un effet à la fois positif et négatif sur ses ventes.
D’abord, à peu près tout le monde s’entend pour dire que le travail à distance devrait provoquer une hausse de l’intérêt envers la suite Adobe Cloud et les outils de création et de gestion de documents numériques. Adobe jouit d’une position avantageuse dans ces deux marchés, même si les concurrents du côté de la bureautique sont peut-être un peu plus créatifs que du côté des applications d’édition graphique.
En revanche, tout ce qui touche au marketing et à la publicité numérique devrait pâtir d’un ralentissement de l’activité commerciale, ces derniers mois. Reste à voir si ce sera un virage durable. C’est pourquoi plusieurs experts rechignent à placer le titre d’Adobe parmi les étoiles du secteur des technos. Pas de ça pour la firme Cowen, qui vient de revoir son cours cible à 555$US et qui attribue la cote «surperformance» à son titre.
«La COVID-19 a accéléré la demande envers les outils numériques, ce qui devrait se traduire par de solides résultats pour Adobe», écrit la firme américaine, dans une note parue hier. Le consensus pour le 3e trimestre établit un bénéfice par action non ajusté de 9,77$US, et une hausse des revenus de 13% sur un an.
Apple (AAPL, 115,26$US): pas d’iPhone mais deux Apple Watch?
Apple (AAPL, 115,26$US): pas d’iPhone mais deux Apple Watch?
Apple tiendra une conférence virtuelle cet après-midi afin de dévoiler plusieurs nouveaux produits, mais pas d’iPhone. Le populaire téléphone aura droit à son propre événement plus tard en octobre, notent les observateurs. Des sources mentionnent un nouvel iPad Air et pas une, mais deux Apple Watch: un modèle incluant un capteur calculant le taux d’oxygène dans le sang, et une version plus bon marché visant à rivaliser avec Fitbit, nouvellement acquise par Google.
C’est quand même le lancement de nouveaux téléphones qui capte l’attention des analystes. On pourrait voir pas moins de quatre nouveaux modèles d’iPhone présentés le mois prochain, et peut-être aurons-nous même un aperçu aujourd’hui, avance Wedbush, qui est très optimiste quant aux prochains moins pour Apple.
«C’est un léger rafraîchissement pour l’iPad et l’Apple Watch, mais la demande pour l’iPhone 12 devrait bondir, car on voit le cycle actuel comme «l’occasion de la décennie» pour Apple. On prévoyait 65 ou 70 millions de ventes d’un éventuel iPhone 5G il y a un mois, mais on pense que ça grimpera plutôt autour des 75 à 80 millions d’exemplaires, quand on considère que 350 des 950 millions d’iPhone déjà en marché sont prêts pour être renouvelés par leur propriétaire», explique l’analyste Daniel Ives, qui fixe un cours cible à 150$US.
Nvidia (NVDA, 514,89$US): la donne vient de changer dans l’IA
Nvidia (NVDA, 514,89$US): la donne vient de changer dans l’IA
Le marché a très bien reçu l’annonce de l’acquisition par la société californienne du fabricant de puces anglais Arm, annoncée dimanche soir. Le titre a pris près de 8% depuis, si on inclut les échanges avant l’ouverture, mardi matin. La raison est simple: le positionnement de Nvidia dans l’intelligence artificielle depuis quelques années représente une occasion de croissance unique, maintenant que la société se donne les moyens d’être le leader dans ce créneau.
«C’est une transaction qui a le potentiel de complètement transformer la nature de Nvidia, si elle est complétée. En fait, on ne serait pas surpris si Nvidia devenait bientôt une autre de ces technos qui ont une valeur boursière au-delà des 1000 milliards $US, puisque cette union avec Arm lui permet de hausser ses revenus annuels à 250 milliards $US. Seul bémol, on pense que la transaction pourrait rencontrer de la résistance du côté des autorités, dans un contexte de vives tensions entre les États-Unis et la Chine, mais si ça se concrétise, ce sera très positif», résume Mitch Steves, de RBC Marché des capitaux.
L’analyste torontois rappelle qu’Apple et Amazon, entre autres, sont de bons clients d’Arm et de Nvidia, et que les deux marques ont le vent dans le dos, surtout que les puces d’Intel semblent s’essouffler, ces jours-ci. Il attribue la cote «surperformance» au titre de Nvidia.