Le sexe et l'alcool rendent plus heureux que Facebook!

Publié le 19/11/2012 à 16:10, mis à jour le 08/01/2013 à 10:45

Le sexe et l'alcool rendent plus heureux que Facebook!

Publié le 19/11/2012 à 16:10, mis à jour le 08/01/2013 à 10:45

BLOGUE. C’est rassurant, pas de doute. Une étude menée par un chercheur de l’Université de Canterbury en Nouvelle-Zélande a mené à la conclusion géniale que les gens normaux préfèrent mener des activités bien réelles comme faire l’amour ou boire un coup, plutôt que de s’agiter virtuellement sur les médias sociaux.

Selon les psychologues, le bonheur serait une conséquence du niveau de plaisir, d’engagement et de sens présents dans nos vies. Le chercheur Carsten Grimm a donc tenté de valider quelles activités avaient le pouvoir de rendre les gens heureux. Sans surprise, le sexe, l’alcool, le bénévolat, la méditation et s’occuper des enfants sont des occupations qui génèrent du bonheur! De l’autre côté, se relever d’une maladie, perdre son temps sur Facebook, faire des corvées ménagères et étudier constituent des activités moins amusantes et signifiantes. Voir les résultats complets de l’étude.  

Avec 67 % des Américains qui disent faire l’amour entre 3 et 13 minutes chaque semaine, mais qui passent 15,5 minutes sur Facebook tous les jours, pas étonnant que les antidépresseurs soient les médicaments les plus prescrits aux États-Unis…

Mais revenons à notre étude. Selon moi, sa saveur éminemment surréaliste est intimement liée à son objet. Facebook et toutes les autres plateformes 2.0 peuvent nous distraire, nous relaxer, nous aider à mieux communiquer, nous informer… Elles peuvent même nous ramollir le cerveau si on en abuse, mais elles ne rendent pas heureux! Comme nos parents nous le disaient, vaut mieux aller jouer dehors que de regarder la télé! Alors pourquoi en sommes-nous rendus à faire des recherches pour mesurer la corrélation entre médias sociaux et bonheur?

J’ai l’impression qu’à force de se faire dire que la révolution est en marche, qu’il ne faut pas manquer le bateau ou que rien de sera plus comme avant, on sacralise les médias sociaux. On leur donne une importance qui dépasse leur véritable portée. L’une des vidéos ayant d’ailleurs contribué à cette sacralisation est certainement le Social Revolution de Erik Qualman, auteur de Socialnomics. D’abord lancée en 2009, elle fut rééditée maintes fois. Voyez ici la mouture 2013.

Pendant qu’on crie à la révolution, on observe que Facebook est en train de se transformer en plateforme média traditionnelle où l’engagement avec la marque se monnaie à l’image de n’importe quel support publicitaire. Parallèlement et malgré tout le battage médiatique autour de Twitter, la courbe d’adoption du petit oiseau reste relativement stagnante. La popularité de Google+ est à l’image d’un gâteau qui ne lève pas. Quant à LinkedIn, combien de ses membres font vraiment plus que d’ajouter compulsivement des connexions à leur profil, encore aujourd’hui? Pourrait-on parler d’une Social Disillusion?

Je ne suis pas en train de dire qu’il faut ignorer les médias sociaux ou prédire leur déclin. Je crois cependant que le temps est peut-être venu de relativiser. J’en profite donc pour envoyer le message aux gestionnaires marketing. Facebook ne rend pas les gens heureux… pas plus que les entreprises!

Depuis un an ou deux, je remarque que les incursions timides des PME québécoises sur les réseaux sociaux n’ont pas donné les résultats escomptés. Un peu partout, on a voulu tester ces plateformes que l’on croyait magiques et gratuites, mais comme après beaucoup de lendemains révolutionnaires, on s’est réveillé plutôt désenchanté. Alors en 2013, on fait quoi?

Selon moi, le temps de la présence sociale en mode bêta est terminé… Fini les tests et la perte de temps. Il faut passer à la vitesse stratégique et se mettre en mode investissement pour penser trouver un peu de bonheur sur Facebook & cie! Les médias sociaux doivent descendre de leur piédestal et se retrouver sur le plancher des vaches : dans le plan marketing avec les autres canaux de communication! Ils doivent être soumis au même exercice stratégique et budgétaire ainsi qu’aux mêmes mesures de contrôle. C’est la seule façon dont les entreprises peuvent aspirer à y trouver leur compte. Ça ne rendra pas les gens plus heureux, mais ça pourrait VOUS rapporter!

À la semaine prochaine!

;-)

Stéphanie

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Stéphanie Kennan est présidente de Bang Marketing, une agence de branding et de marketing Web située à Montréal. Elle travaille auprès des PME québécoises depuis 1998 et se spécialise en marketing B2B. www.linkedin.com/in/stephaniekennan/fr

Stéphanie Kennan est également auteure du livre Mon site web chez le psy publié aux Éditions Transcontinental.

 

À propos de ce blogue

Stéphanie Kennan est présidente de Bang Marketing, une agence de branding et de marketing Web située à Montréal. Elle travaille auprès des PME québécoises depuis 1998 et se spécialise en marketing B2B. Stéphanie Kennan est également auteure du livre Mon site web chez le psy publié aux Éditions Transcontinental.

Stéphanie Kennan

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