Le jour où j'ai banni les ressources humaines

Publié le 16/03/2017 à 06:36

Le jour où j'ai banni les ressources humaines

Publié le 16/03/2017 à 06:36

Nous sommes maintenant en 2017 et je crois qu’il est grand temps d’éliminer totalement le terme «ressources humaines» du vocabulaire utilisé dans nos organisations. C’est dégradant pour l’humain qui, selon moi, mérite beaucoup mieux.

Les humains ne sont pas une matière première

Petite anecdote. Il y a quelques années, mon entreprise était finaliste dans la catégorie «Mobilisation des employés» pour un prestigieux concours québécois. Nous n’avons malheureusement pas gagné. Rien de trop dramatique, sauf que je suis encore marqué par l’allocution du président de l’entreprise victorieuse. Il comparait ses «ressources humaines» à de la matière première pour son entreprise. Ma tête de petit gars de 25 ans n’arrivait pas à comprendre comment une entreprise considérée comme un modèle à suivre pouvait déshumaniser autant ses employés. Je ne sais pas pour vous, mais moi, quand je pense à de la matière première, je vois de la roche et du bois.

Depuis ce jour, l'expression «ressources humaines» a été bannie de notre organisation.

Pourquoi se soucier autant des mots? Parce que les mots ont beaucoup plus d’impact que nous le pensons. Si les organisations veulent accorder une plus grande importance à la dimension humaine, alors je crois que c’est la moindre des choses de ne pas comparer leurs employés à de simples ressources.

Ressources humaines. Ressources financières. Ressources matérielles...

L’humain est au même niveau que le reste. Vraiment? Une ressource, c’est jetable et remplaçable. C’est une vision très réductrice des humains qui sont pourtant la principale raison du succès des organisations. Je préfère voir l'humain au centre de la stratégie avec des ressources à sa disposition pour l’aider à bâtir de grandes choses.

Alors, c’est quoi le terme idéal? Il n’y a pas une seule réponse à cette question. Vous le savez très bien, personne ne veut se sentir comme un numéro. Or, entre être une ressource et un numéro, je ne vois aucune différence.

Chez nous, le département des «ressources humaines» a été renommé à «culture et organisation». Nous travaillons avec des gens, des personnes, des humains, des collègues, des équipes, une famille, etc. Par exemple, les gestionnaires ne diront pas qu’il manque de ressources dans leur équipe, mais plutôt qu’il manque des personnes. C’est simple, non?

Est-ce que ça règle tous les problèmes? Bien sûr que non. Cette approche a cependant le mérite de montrer à quel point l’organisation reconnait l’importance de ses employés. Les gens me demandent souvent par où commencer pour créer une culture d’entreprise aussi forte que celle de GSOFT. Je réponds toujours que ça commence par l’intention.

Reconnaître que l’humain n’est pas une «ressource», je pense que c’est un très bon premier pas.

 

 

 

À propos de ce blogue

Simon est le rêveur visionnaire à la tête de GSOFT, l'une des plus importantes PME québécoises. Depuis 2006, GSOFT met au point des logiciels qui sont aujourd’hui utilisés dans plus de 110 pays. Sa première préoccupation ayant toujours été le bonheur de ses employés, Simon a bâti l’une des cultures d’entreprise les plus inspirantes de la planète. Son plus récent projet, Officevibe, est la preuve indéniable de son engagement au bien-être de son effectif. Audacieux et anticonformiste de nature, il s’est donné la mission de révolutionner le monde du travail tel que nous le connaissons. Il profitera de cette tribune pour favoriser encore plus cette transformation ! www.GSOFT.com

Simon De Baene