Pourquoi il y a autant de mauvais boss dans les entreprises

Publié le 20/10/2016 à 09:23

Pourquoi il y a autant de mauvais boss dans les entreprises

Publié le 20/10/2016 à 09:23

C’est bien connu que l'employé quitte rarement son emploi en raison de l’organisation, mais le fait plutôt à cause de son “boss”. Bien souvent, il aime son travail, mais ne peut tout simplement plus tolérer son gestionnaire. Il quitte l’organisation pour de bon, alors qu’il serait resté encore plusieurs années si le climat avait été moindrement plus sain.

J’imagine que bien des gens savent de quoi je parle! Ce fameux gestionnaire qui te rend la vie difficile, qui amène un mauvais stress de manière constante, qui contribue à te remettre en question trop souvent, qui te donne le goût de prendre des congés de maladie tous les jours, qui te fait sentir mal dès qu’il en a la chance et qui ne réalise pas du tout en quoi son comportement a un impact négatif dans ta vie.

Imaginez le déchirement de quitter un emploi qui vous passionne dans un tel contexte. C’est inacceptable et il est temps de mettre un frein à cette épidémie de mauvais gestionnaires.

Mais pourquoi y a-t-il autant de mauvais gestionnaires dans le monde du travail? Il y a sans doute bien de réponses à cette question, mais, selon moi, c’est parce que le rôle de gestionnaire est trop souvent la seule option offerte par les organisations pour permettre aux gens d’évoluer dans leur carrière. Les gens veulent avancer dans leur vie, avoir plus de responsabilités, avoir un plus grand impact et gagner un meilleur salaire. Devenir gestionnaire devient donc le seul moyen d’y parvenir.

Une personne peut être très bonne dans un rôle, mais cela ne veut pas dire qu’elle a ce qu'il faut pour gérer d’autres personnes qui font ce même travail. C’est subtil, mais ce n’est pas du tout la même chose. Oui c’est super important de bien comprendre le travail à faire, mais c’est surtout le facteur humain qui complique les choses et amène toute la complexité au rôle de gestionnaire. Bref, la nature humaine est imprévisible!

Ce qui est triste, c’est que trop souvent, les gestionnaires en place ne sont pas les bonnes personnes et ce sont les employés sous leur supervision qui écopent le plus. Mais c’est quoi un mauvais gestionnaire ?

  • C’est celui qui n'a aucune idée de ce qu’il fait;
  • C’est celui qui s’approprie les idées de son équipe;
  • C’est celui qui veut prendre toutes les décisions;
  • C’est celui qui recherche du pouvoir avant tout.
  • C’est celui qui n’est pas accessible et qui a toujours la porte de bureau fermée;
  • C’est celui qui n’est pas prêt à se battre pour son équipe;
  • C’est celui qui ne s’intéresse aux gens dans son équipe;
  • C’est celui qui veut uniquement faire plaisir à la haute direction;
  • C’est celui qui dit «non» à toutes les initiatives proposées;
  • C’est celui qui ne souffre pas avec son équipe dans les moments difficiles;
  • C’est celui qui te dit exactement quoi faire au lieu de te donner une direction;
  • C’est celui qui veut juste plaire à son équipe;
  • C’est celui qui pense que rire est une perte de temps;
  • C’est celui qui te fait toujours sentir mal quand tu prends du temps pour toi.

Et malheureusement, cette liste est loin d’être complète! Une organisation peut offrir tous les avantages du monde, sauf qu'elle retourne directement à la case de départ si ses gestionnaires ne sont pas les bons.

L’embauche et le développement de bons gestionnaires sont fondamentaux au succès des organisations. C’est quelque chose qui n’a jamais été aussi flagrant pour moi avec la croissance phénoménale de GSOFT. Et je réalise qu’il faudra miser encore plus sur des gestionnaires exceptionnels si nous voulons atteindre l’autre niveau.

Sans prétendre avoir la recette miracle, je crois qu’il y a des éléments fondamentaux à ne pas négliger. Il faut avant tout enlever l’idée que de devenir gestionnaire est le seul moyen de progresser dans sa carrière. Il faut offrir d'autres opportunités qui ont des avantages similaires. Il faut ensuite offrir le rôle aux bonnes personnes.

Plus facile à dire qu’à faire, mais c’est important de se poser les bonnes questions avant d’offrir un rôle aussi important. Il ne faut pas hésiter à investir dans la formation. C’est cher, mais jamais autant que de perdre un employé. Il faut favoriser l’échange entre les gestionnaires pour faire circuler les bonnes pratiques. Il faut absolument leur offrir tous les outils nécessaires pour bien faire leur travail. Finalement, il faut mesurer régulièrement le bonheur des employés pour permettre aux gestionnaires de savoir s’ils font un bon travail.

Selon moi, les bons gestionnaires font toute la différence dans le succès des organisations. Ils contribuent à inspirer les gens à venir travailler chaque matin, ils amènent une dose de «leadership», ils poussent leur équipe à se surpasser, ils éliminent les obstacles sur le chemin, ils transmettent les valeurs de l’organisation et ils agissent aussi comme amplificateur de la mission de l’entreprise au quotidien.

Moi j’ai envie d’être un bon boss! Et vous?

À propos de ce blogue

Simon est le rêveur visionnaire à la tête de GSOFT, l'une des plus importantes PME québécoises. Depuis 2006, GSOFT met au point des logiciels qui sont aujourd’hui utilisés dans plus de 110 pays. Sa première préoccupation ayant toujours été le bonheur de ses employés, Simon a bâti l’une des cultures d’entreprise les plus inspirantes de la planète. Son plus récent projet, Officevibe, est la preuve indéniable de son engagement au bien-être de son effectif. Audacieux et anticonformiste de nature, il s’est donné la mission de révolutionner le monde du travail tel que nous le connaissons. Il profitera de cette tribune pour favoriser encore plus cette transformation ! www.GSOFT.com

Simon De Baene