Nouvelle équipe pour la Culture

Publié le 02/05/2014 à 17:51

Nouvelle équipe pour la Culture

Publié le 02/05/2014 à 17:51

J'ai suivi avec beaucoup d'intérêt la présentation du nouveau conseil des ministres pour connaitre les noms de ceux et celles qui auront dorénavant la charge de veiller au développement de la culture et de l'économie du Québec et de Montréal en particulier. La question qu'on se pose : est-ce que les futurs responsables ont une sensibilité particulière pour le monde des arts ? Est-ce que ces gens saisissent bien les liens qui unissent les artistes et les gens d'affaires, la culture et l'économie ?

Par le passé, les ministres des Finances Monique Jérôme-Forget et Raymond Bachand, deux amateurs d’art, ont défendu le rôle et le budget du ministère de la Culture. Si on ne sait pas grand-chose des intérêts du « trio économique » pour la culture, on découvre depuis quelques jours la nouvelle ministre Hélène David, députée d’Outremont. Un parcours remarquable d’universitaire, tour à tour professeure, chercheure, vice-rectrice de l’Université de Montréal, sous-ministre adjointe à l’éducation, issue d'un milieu familial politisé et où l'éducation est une valeur importante.

Depuis sa nomination, certains adressent leurs vœux, d'autres, leurs demandes et leurs doléances. Pour les uns, la priorité c’est le prix unique du livre, pour les autres, c'est le statut de l’artiste, la culture à l’ère du numérique, le financement de nouvelles infrastructures. La liste est déjà longue.

Le ministre de la culture doit avoir une vision bien entendu, mais surtout l’énergie et le talent pour négocier les budgets de son ministère à la table du conseil des ministres. Habituée au monde universitaire et aux ministères, Hélène David a certainement développé ces habiletés de négociation.

Pour ce qui est de la vision, espérons que la ministre ne fera pas table rase de ce qui a été fait dans le dossier arts-affaires. « Mécénat placement culture » est un succès à poursuivre. Les initiatives du précédent gouvernement qui découlaient du rapport Bourgie étaient nécessaires et doivent être poursuivies. Il faut maintenant développer l’accompagnement stratégique et logistique des organismes culturels qui doivent se tourner vers le financement privé afin de diversifier leurs revenus en période de réduction des budgets publics.

Enfin, il est temps de travailler à une ambitieuse politique de la demande. L’offre culturelle est là, multiple, reconnue, rayonnante, mais elle ne survivra pas si les salles sont vides, si les publics ne sont pas rajeunis et diversifiés. Selon moi, l’ambition première de la nouvelle ministre devrait être de tout faire pour soutenir l’éducation à la culture, oui en milieu scolaire, mais à tous les âges de la vie et dans tous les milieux.

Miser sur l’éducation, c’est bien entendu développer la demande en matière de culture, mais c’est surtout un investissement à long terme en faveur du savoir, de l’employabilité, de l’alphabétisation et de la langue française. Une ambition qui profiterait à l’ensemble de notre société.

 

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