Le système D du mécénat

Publié le 16/01/2014 à 14:59, mis à jour le 16/01/2014 à 15:22

Le système D du mécénat

Publié le 16/01/2014 à 14:59, mis à jour le 16/01/2014 à 15:22

C’est l’histoire d’un ami artiste visuel montréalais qui a présenté ses premières œuvres ici il y a quelques années dans une galerie qui a aujourd’hui fermé ses portes. Dès le départ, il fait bonne impression, il se démarque, il est invité à exposer ses œuvres à New York puis à Washington. On le sollicite également pour des conférences et on lui propose une résidence d’artiste en Croatie. Parallèlement, il continue de travailler à Montréal dans le domaine communautaire, ce qui le garde en lien avec la réalité quotidienne des Montréalais et la diversité de la ville, ce qui, d’ailleurs, est au cœur de sa création.

Aujourd’hui, avec ses propres moyens et sa formidable énergie, il décide de présenter lui-même une nouvelle série de son travail ici à Montréal. Il loue un espace sur le boulevard St-Laurent, accroche ses œuvres, organise les communications visuelles et l’accueil pour rendre cette exposition professionnelle sur toute la ligne.

C’est un ami et j’aime ses œuvres. Plusieurs d’entre elles accompagnent mon quotidien. J’ai donc décidé de convier, boulevard Saint-Laurent à Montréal mercredi soir dernier, un petit groupe d’amis, jeunes mécènes, collectionneurs, passionnés, pour partager avec eux cette exposition. Certains ont découvert mon ami artiste pour la première fois. D’autres ont promis de revenir et de poursuivre la discussion avec ce personnage attachant. Une œuvre grand format a été vendue mercredi soir.  

Plusieurs invités m’ont demandé pourquoi j’avais organisé ce petit pré-vernissage. Tout simplement parce que j’aime l’artiste et son travail. Une amie m’a dit : « bravo, tu es un véritable mécène ! ». S’il faut qualifier les choses, on peut éventuellement dire cela et ajouter l’adjectif modeste, « modeste mécène ». Je crois que c’est surtout un geste à la portée de chacun. Concrètement, cette soirée m’a coûté moins de 100 $ ! Ça m’a demandé un peu de temps pour inviter quelques contacts et j’ai passé deux belles heures de ma soirée avec des amis, au cœur de la petite galerie du boulevard Saint-Laurent. Il me semble qu’il s’agit là d’un type de mécénat accessible, non ?

Il y a bien des façons de soutenir l’art et de le mettre en marché. Cette exposition autofinancée est la démonstration qu’il est possible de réaliser des choses simplement, efficacement et qui procure de grandes satisfactions, croyez-moi. Chacun, en fonction de ses goûts et de ses moyens, peut contribuer à soutenir la créativité montréalaise.

C’est le vœu que je formule en 2014 : que nous contribuions tous à notre manière à la création des artistes.

Et c’est qui cet ami ? C’est 2FIk. Visitez 2Fik’s Museum au 4844 St-Laurent jusqu’au 22 janvier 2014. Jusqu’à mardi. Dépêchez-vous !

----------------------------------------

Sébastien Barangé (Twitter @SBarange)

Sébastien Barangé est directeur des communications et affaires publiques du Groupe CGI. Il est coprésident d’artsScène Montréal (Business For The Arts), co-initiateur de Jeunes mécènes pour les arts, membre du comité arts-affaires du Conseil des arts de Montréal et des conseils d’administration du CECI et de Ensemble pour le respect de la diversité.  

Blogues similaires

Les salutations de Jacques Ménard... ainsi que les miennes

Édition du 30 Juin 2018 | René Vézina

CHRONIQUE. C'est vraiment la fin d'une époque chez BMO Groupe financier, Québec... et le début d'une nouvelle. ...

L’exclusion des cadres des casinos du droit à la syndicalisation serait constitutionnelle

L’Association des cadres de la Société des casinos du Québec a déposé une requête en accréditation syndicale en 2009.

La fin de ce blogue, une occasion de rebondir

Mis à jour le 06/03/2017 | Julien Brault

BLOGUE INVITÉ. Je pourrai découvrir de nouvelles occasions d'affaires. C'est ainsi que prospèrent les start-ups.