"Jazzez" votre financement!

Publié le 03/05/2013 à 16:39, mis à jour le 05/05/2013 à 09:48

"Jazzez" votre financement!

Publié le 03/05/2013 à 16:39, mis à jour le 05/05/2013 à 09:48

BLOGUE. C’est la saison des soirées de financement. Galas, bals, cocktails dînatoires, les organismes tentent d’être créatifs pour inventer une nouvelle formule qui saura divertir et séduire les participants et surtout attirer le plus de dons possibles.

BJM (les Ballets Jazz de Montréal) tient son grand événement de financement ce samedi 4 mai au Stade Olympique avec près de 400 invités et compte bien recueillir plus de 265 000$. L’organisme bénéficie aussi, comme de plus en plus de groupes culturels, d’un comité « jeune » qui, depuis l’an passé, tient sa propre soirée pour financer des bourses qui permettent à de jeunes diplômés en danse de parfaire leur pratique au sein de BJM.

Ce qui m’a particulièrement intéressé dans le modèle d’affaire de BJM, c’est cette façon qu’ils ont eu, dès la naissance de la compagnie, de lier arts et affaires.

En effet, à sa création dans les années 70, la compagnie a mis en place des écoles de danse jazz dont la popularité et les revenus permettaient de financer les ballets. Geneviève Salbaing, ballerine de formation classique, a suivi son époux ingénieur français jusqu’à Montréal. Avec Eva von Gencsy et Eddy Toussaint, ils ont créé les Ballets Jazz de Montréal. Dès le début, Mme Salbaing s’est attelée à rallier des amis influents et à former un conseil d’administration. C’est elle qui a réalisé que les bénéfices de l’école peuvent financer la troupe. Plusieurs succursales ont ouvert leurs portes et ont profité de cet engouement populaire pour la danse, loisir et activité physique. Les revenus ont aussi permis d’offrir des bourses à de jeunes danseurs, dont Louis Robitaille, actuel directeur artistique de BJM.

Cependant, la mode des cours de danse jazz s’est un peu essoufflée par la suite et des écoles ont fermé dans les années 80. Tout de même, la compagnie est assise sur des bases solides et illumine les scènes un peu partout dans le monde.

Aujourd’hui, le budget de BJM est à 60% constitué de subventions, à 25% des achats de billets et des soirées bénéfice et à 15% de dons. Mais, le climat économique actuel les affecte sérieusement, les subventions sont en baisse, les tournées aux États-Unis sont moins nombreuses, même chose en Europe.

BJM renforce donc ses liens avec le monde des affaires pour diversifier et accroitre son budget. Le groupe le fait grâce à un conseil d’administration solide, présidé par Pierre Salbaing (petit-fils de Geneviève Salbaing). Et grâce à la créativité des danseurs et de l’équipe, les Ballets Jazz de Montréal proposent au milieu des affaires des activités séduisantes et efficaces.

Si vous en avez l’occasion, participez à l’une de leurs soirées arts-affaires car c’est une belle occasion de découvrir un univers fascinant, de dialoguer avec des artistes applaudis à travers le monde et qui sont de formidables ambassadeurs pour la créativité et le savoir-faire québécois.

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Sébastien Barangé, Directeur des communications et affaires publiques de CGI. (Twitter @SBarange)

président du comité exécutif d'artsScène Montréal (Business for the arts)

membre du conseil d'administration de Ensemble (ex Fondation Tolérance)

 

 

 

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