C'est un sujet qui ne laisse pas indifférent, les commentaires reçus hier le montrent bien : la question des retraites inspire, et va inspirer, bien des débats.

J'y reviens aujourd'hui pour vous proposer de passer à une autre étape que la critique des opinions de tout un chacun. Et je vous dis d'entrée de jeu ma position à moi : profiter d'une retraite suffisante sans qu'on vienne l'amputer en cours de route est un droit sacré des travailleurs, qu'ils soient du secteur public, privé ou intergalactique. Les gens qui arrivent à l'âge où ils devraient -théoriquement- laisser le marché du travail sont vulnérables et n'ont plus beaucoup d'options. Réduire les avantages qu'on a promis de leur donner est inéquitable.

Ceci dit, il va falloir calculer. Qu'il s'agisse de l'État ou des entreprises privées, la caisse est souvent en difficulté. Et on sait que l'évolution démographique va imposer un fardeau lourd à ceux et celles qui s'en viennent. Dix travailleurs pour un retraité en 1950, cinq pour un aujourd'hui, deux pour un dans 30 ans... avec des centenaires à la tonne : vous voyez le tableau.

Alors, qu'est-ce qu'on fait ? On permet à ceux et celles qui le veulent de continuer à travailler (et à cotiser) au-delà de l'âge standard de la retraite, 65 ans, en les récompensant ? On assouplit les conditions pour les gens qui ont un régime de retraite et qui ne peuvent pratiquement rien placer dans leur REER à cause du « facteur d'équivalence » ? On augmente les contributions de tout le monde (y compris les employeurs) pour être certains que la caisse sera suffisamment pourvue dans les années à venir, qu'il s'agisse du régime de rentes ou des régimes d'entreprise ?

Qu'est-ce qu'on devrait faire ? À vous de vous prononcer. Jouez le jeu. Si les suggestions sont intéressantes, je vais certainement y revenir et en reparler, promis.