BLOGUE. Ils sont à peine un million d’habitants mais c’est de chez eux que nous vient la toute dernière crise à ébranler, comme d’habitude, les marchés financiers internationaux.
Les Chypriotes vont devoir casquer pour aider à sauver leurs banques, qui ont perdu des milliards avec la débâcle de l’économie grecque. Toujours la même chose. Le plan d’aide concocté avec les ministres des Finances de la zone euro prévoit une allocation de 10 milliards d’euros… en autant que la pays en allonge lui-même 6 milliards.
Le gouvernement entend les trouver en ponctionnant les comptes bancaires, avec des taux d’imposition qui bondiraient à 9,9 % à partir de 100 000 euros. Mais tout le monde passerait à la caisse. Ce qui ne s’est jamais vu auparavant et fait craindre que l’exemple soit repris ailleurs, là où ça irait mal. Les marchés boursiers ont pété une coche, même si, en Amérique du Nord, le mal est encore relativement contenu – pour l’instant.
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Chypre est une sorte de paradis fiscal où on ne pose pas trop de questions sur les transferts de fonds. De là la popularité de ses banques auprès de certains milieux, notamment russes. D’après l’agence Moody’s, elles détenaient pour au moins 19 milliards d’euros de fonds russes en date de septembre dernier. D’autres relevés font état d’un somme encore plus élevée. La taxe risque de faire mal à des oligarques russes et Vladimir Poutine est furieux.