John Henry, propriétaire de l'équipe de baseball les Red Sox de Boston
BLOGUE. Et si, à la place du John Henry, des Red Sox et du Boston Globe, on imaginait PKP, les Nordiques et le Journal de Québec ?
C’est une des questions qui a immédiatement surgi quand on a appris la vente du vénérable Boston Globe au propriétaire des Red Sox de Boston.
Au moins, le journal demeure ouvert… pour l’instant.
Avec le conflit d’intérêt potentiel qui se dessine, c’est l’autre aspect de ce qui a l’allure d’une vente de feu et qui illustre bien le malaise profond qui frappe la presse imprimée, aux États-Unis comme un peu partout dans le monde.
John Henry, qui a fait fortune dans l’industrie financière, rachète donc le Boston Globe, son site internet, plus quelques journaux locaux, pour 70 millions de dollars. C’est 25 fois moins que le prix qu’avait payé l’ancien propriétaire, le groupe New York Times, il y a à peine 20 ans.
PLUS : Le New York Times vend le Boston Globe au propriétaire des Red Sox
À titre de comparaison, la masse salariale des joueurs des Red Sox atteint à elle seule, sur un an, 140 millions… Mais c’est vrai que le baseball se porte mieux que les quotidiens.
Un site américain au nom grinçant de Newspaper Death Watch, lancé en 2007, surveille justement le déclin des journaux aux États-Unis et au Canada : depuis sa fondation, il a recensé la fermeture de 12 quotidiens, de Honolulu à Halifax. Une ville comme Cincinnati n’a même plus de quotidien sur papier. Ailleurs, on réduit les formats comme la fréquence de parution.
