Une reprise à la Bixi !

Publié le 17/09/2009 à 14:12

Une reprise à la Bixi !

Publié le 17/09/2009 à 14:12

La récession nous est tombé dessus comme un camion remorque mais la reprise, elle, voyagera plutôt comme un Bixi !

(L'engin est omniprésent à Montréal, mais pour ceux et celles qui ne le connaissent pas, le Bixi est ce vélo que l'on peut louer à l'heure ou à la journée en formule libre-service. À moins d'être un champion cycliste, on n'avance pas vite...)

L'image est de Denis Durand, économiste et associé principal chez Jarislowsky Fraser, la firme de gestion bien connue de Montréal. Il participait hier à la rentrée du Réseau HEC lors de ce qui est maintenant devenu une tradition : la présentation des perspectives économiques pour l'année à venir, avec Les Affaires comme partenaire. Selon la coutume maintenant établie, Maurice Marchon, professeur à HEC, y allait aussi de son analyse.

L'un est soucieux, l'autre est plutôt optimiste.

Denis Durand craint un scénario en W. Les États-Unis sont encore embourbés et la Chine ne pourra soutenir la relance à elle seule. Et l'inévitable poussée de l'inflation va entraîner une hausse des taux d'intérêt. Si cette hausse est significative, l'impact sur une économie encore fragile serait désastreux. Sans oublier les hausses de tarifs et de taxes (TVQ) dont je parlais dans mon blogue précédent, qui risquent d'atténuer la vigueur de la reprise. Autrement dit, on ne redescendra pas plus bas, mais on ne remontera pas vite... et une rechute, même moins brutale, n'est pas exclue. Sauf qu'elle minerait davantage le moral des gens.

Le ciel est quand même plus clair, pense Maurice Marchon, pour qui les pays émergents, à commencer par le BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine) représentent dorénavant les moteurs de l'économie mondiale. Ils sont en meilleur état que les États-Unis, et la Chine, par exemple, est devenue un intéressant partenaire commercial pour le Canada. Maurice Marchon reconnaît qu'on pourrait bien revoir un trimestre négatif même après la fin officielle de la récession, mais l'économiste souligne que le phénomène est fréquent lorsque les économies se réajustent, « et il ne faut pas en faire de boutons », dit-il.

Les deux s'entendent sur un certain nombre de points. Les actions en Bourse offrent un meilleur potentiel que les obligations parce que les taux à plus long terme sont appelés à grimper, ce qui va réduire la valeur des obligations en circulation. Notre dollar se dirige vers la parité avec le dollar US, mais il ne pourra aller plus loin parce que l'économie canadienne va en souffrir, ramenant forcément le huard par le bas. Et le marché de l'emploi va encore montrer des signes de faiblesse avant de se raffermir.

Prévisions, prévisions... on s'en reparlera l'année prochaine !

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