Pour ne pas que C2 Mtl devienne C3 MTL

Publié le 29/05/2016 à 16:44

Pour ne pas que C2 Mtl devienne C3 MTL

Publié le 29/05/2016 à 16:44

C2 Mtl signifie commerce et créativité. Attention de ne pas y ajouter un troisième C pour complaisance.

L’événement est bien rodé, il continue de frapper par sa diversité, mais avec une impression de déjà vu et de contentement alors qu’il est supposé symboliser le bouleversement des modèles établis.

C’est le sentiment ambivalent que je conserve de la cinquième édition de C2 Mtl qui s’est terminée vendredi dernier à Montréal.

Je suis peut-être mauvais juge, ayant suivi l’événement chaque année depuis ses débuts et lui en demandant toujours davantage pour m’impressionner. Pas encore un vieux couple, mais quand même… À la longue, on finit par hausser les épaules en se disant : « Rien d’autre à offrir ? »

Et il vaut la peine de vous en parler même si vous n’y êtes jamais allés et que vous n’irez peut-être jamais, parce que c’est en plein le genre d’événements qui peut, ou pourrait positionner Montréal comme un lieu international de débats sur les nouvelles tendances, et, partant, attirer l’attention sur le Québec comme une société ouverte sur l’avenir... où il fait bon s’installer et faire des affaires.

Pour être franc, C2 offrait cette année encore son lot de grandes conférences attractives, et plein d’expériences de réseautage plus originales les unes que les autres.

Mais ces grandes conférences, elles finissent par se ressembler, et qui plus est, dans le lot, on n’a pas eu autant de moments WOW! pour cette édition.

Oui, c’était intéressant d’entendre les dirigeants de Car2Go ou de Airbnb parler de leur intrusion dans les industries traditionnelles, du transport ou de l’hébergement. Mais au-delà de leur capacité à bouleverser les modèles traditionnels, leur impact social demeure limité. Ce sont de nouvelles entreprises commerciales. Avec, par moments, des commentateurs capables d'éclairs d'inspiration.

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On était cependant loin de la présentation de l’aventurier Bertrand Piccard, qui nous parlait l’an dernier en direct de Monaco de la fabuleuse odyssée de son avion solaire Solar Impulse, ou de Blake Mycoskie, le pdg de Toms, cette entreprise californienne qui remet à des organisations du Tiers-Monde une paire de souliers pour chaque paire qu’elle vend dans un pays développé, ou de Andre Agassi, qui racontait l’enfer que peuvent vivre, comme lui, les jeunes athlètes d’exception littéralement exploités par des parents trop ambitieux, ou même de Richard Branson, entrepreneur surdoué, milliardaire, habitué du jet set et qui, à travers toutes ses extravagances, enflamme l'imagination avec ses rêves de d'inventer le tourisme spatial avec ses projets fous de Virgin Galactic...

Sans être forcément des modèles de vertus, ces vedettes qui débarquaient à C2 Mtl provoquaient bien après leur départ bien des discussions

Cette année ? C’était plus mince, dirais-je, et pas juste parce que je pourrais être blasé du genre « Been there, done that ». Non, à cet égard, les moments de total saisissement étaient plus rares. Comme si on nous disait qu’on en avait eu pour notre argent les années passées et qu’il était légitime de rouler sur l’erre d’aller.

Ah oui, l’argent. Assister à C2 Mtl coûte cher, très cher, environ 3 500 $ pour les trois jours. Transparence totale, les journalistes accrédités, y vont, eux, sur le bras de la princesse et ne paient rien. Mais reste que c’est là une observation, pour ne pas dire un reproche, qu’on entend autant par des participants à l’événement que par d’autres qui disent passer tout droit faute de moyens.

Et comme une de ses intentions déclarées est de mettre en contact de jeunes créateurs de tous horizons avec des gens plus expérimentés, financiers ou entrepreneurs, il y a là une dissonance agaçante.

D’autant plus qu’objectivement, c’est là une des forces et une des originalités de C2 : sa faculté de mettre en contact des personnes de milieux éclatés et de favoriser le réseautage par des stratagèmes souvent étonnants. Et ça fonctionne.

Il faudrait penser à davantage identifier l’événement avec ces sessions, même ces jeux qui réinventent les rapprochements, et soutiennent la créativité. C’est entre autres ce qui a retenu l’attention de Ali Velshi, ancien journaliste vedette de CNN, qui servait de rapporteur en fin de journée.

Autrement, si on ne brasse pas les cartes, le son du ronronnement, et de la complaisance, risque de devenir plus fort lors des prochaines éditions. 

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