Pour aider les jeunes à devenir des citoyens responsables


Édition du 26 Novembre 2016

Pour aider les jeunes à devenir des citoyens responsables


Édition du 26 Novembre 2016

[Photo : 123RF/Denis Ismagilov]

Les adolescents canadiens sont vivement intéressés par les questions relatives à l'argent. Ils veulent notamment savoir comment bien gérer leurs épargnes, comment consommer intelligemment pour ne pas gaspiller leurs avoirs et en tirer le meilleur parti possible. Mais ils disent en même temps qu'on ne leur enseigne pas comment y arriver ni à la maison ni à l'école.

C'est le principal constat d'une des plus grandes enquêtes jamais effectuées partout au pays auprès des jeunes, sous l'égide de la Fondation canadienne d'éducation économique, un organisme à but non lucratif établi à Toronto et qui compte maintenant un bureau au Québec.

Transparence totale : je suis un des quatre administrateurs québécois, bénévoles, notre seul intérêt étant de faire en sorte que cette initiative pour développer la littératie financière profite aux gens d'ici.

C'est un défi de tous les instants. Les adolescents sont constamment bombardés de messages les incitant à plonger dans la consommation, sans qu'ils soient véritablement équipés pour comprendre la différence entre un besoin réel et un caprice. Et comme les familles sont moins nombreuses qu'auparavant, les parents ont souvent tendance à ne pas contrecarrer les désirs de leurs enfants et à accepter les factures sans regimber, ne serait-ce que pour ne pas avoir l'air mesquin.

Mais c'est sous-estimer leur capacité à comprendre la valeur de l'argent et le travail que son obtention exige, si on prend la peine de leur en parler.

Exactement 6 059 jeunes de niveau secondaire ont donc été ainsi joints d'un bout à l'autre du pays, dont près de 500 au Québec.

En premier lieu, on leur a demandé ce qu'ils voudraient d'abord apprendre relativement à la gestion de leur argent.

Par ordre d'importance, pour 66 % d'entre eux, l'essentiel est de bien se comporter avec les sous dont il peuvent disposer, sans les gaspiller.

Encore faut-il savoir comment épargner (63 %), choisir une carrière qui leur permette de gagner leur vie (56 %), comprendre les rudiments de l'investissement (55 %), gérer leurs finances (46 %) et maîtriser leurs dépenses (45 %). À noter que les répondants pouvaient cocher plusieurs réponses.

Maintenant, question suivante : quels sont les plus grands défis auxquels vous faites face en rapport avec l'argent ?

De façon réconfortante, si tant est que les réponses étaient sincères, celle qui est revenue le plus souvent (à 55 %) concernait la difficulté de parvenir à épargner ! Par exemple, j'obtiens des dollars d'une façon ou d'une autre, mais je ne sais pas trop comment faire pour éviter qu'ils ne me filent entre les doigts.

Venaient ensuite les soucis quant aux meilleures façons d'obtenir des revenus (51 %), puis le regret de ne pas se payer les choses qu'on désire (44 %) et, tout de suite après, ce qui est de nouveau réconfortant, le fait d'avoir effectué un achat pour ensuite se rendre compte qu'on n'en a pas vraiment besoin (44 %).

Il n'est donc pas étonnant qu'à la troisième question, qui avait trait à la façon idéale d'améliorer leurs connaissances sur toutes ces questions, les participants à l'étude aient suggéré coup sur coup que les conseils devraient venir de la maison (60 %), puis de l'école (54 %). Ce sont là, à leurs yeux, et avec raison, les deux sources les plus fiables... si on veut bien les aider !

L'immigration en renfort

En mai 2013, j'avais rencontré au Salon de l'immigration et de l'intégration celui qui occupait alors le poste de directeur général du Centre local de développement (CLD) des Etchemins, Yvon Lévesque.

Il était venu à Montréal pour tenter de recruter des entrepreneurs immigrants, en mesure de reprendre à leur compte des commerces de proximité menacés de fermeture, faute d'acheteurs locaux. Et le CLD était tout disposé à donner un bon coup de main aux éventuels candidats. Il en allait de la vitalité de beaucoup de petites municipalités qui voyaient les services s'amenuiser petit à petit.

Je ne sais pas comment les choses ont évolué. Yvon Lévesque est depuis à la retraite, et le CLD qu'il dirigeait a dû fermer ses portes, comme tant d'autres, en 2014, par suite d'une regrettable réforme décidée par le gouvernement libéral. Mais le seul fait que le Salon reviendra encore en mai 2017 fournit encore à bien des démarcheurs une occasion unique de rencontrer des immigrants capables de combler des besoins que ne peuvent pas toujours satisfaire des gens déjà installés ici.

Le Salon en question dépend depuis ses tout débuts, en 2012, de l'organisme Immigrant Québec, qui célèbre cette année son 10e anniversaire. Son action s'étend bien au-delà de ce seul salon, puisqu'il publie une série de guides remis à jour année après année : Immigrer au Québec, Travailler au Québec, Étudier au Québec et ainsi de suite.

Les gens qui veulent immigrer ici, ou qui viennent d'arriver, trouvent toutes sortes d'informations pratiques pour faciliter leur intégration, de même que des témoignages révélateurs sur les ambitions, les rêves et parfois les désillusions d'immigrants récents. Mais surtout, on leur donne l'occasion de mieux comprendre leur nouvelle patrie.

Dans le contexte où les débats sur l'immigration, au Québec, prennent parfois des allures stériles, il convient de reconnaître et de saluer le travail des gens qui agissent ainsi directement sur le terrain.

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