Blogue. Le prix du pétrole brut a un peu reculé, mercredi, et il joue ainsi au yoyo depuis quelques mois, oscillant entre 75 $ et 80 $ le baril.

Vous ne perdez rien pour attendre, disent les tenants de la théorie du pic pétrolier, puisque la baisse inévitable de la production (les réserves diminuent) conjuguée à la hausse de la demande va forcément se traduire par un gonflement des prix. On n'a encore rien vu.

Jeffrey Rubin, l'ancien économiste-en-chef de la CIBC, a d'ailleurs publié plus tôt cette année un essai fort intéresssant, Why your world is about to get a whole lot smaller, ou pourquoi votre monde va rapetisser... Essentiellement, dit-il, parce que le coût du transport va devenir prohibitif avec l'explosion des prix de l'énergie. On fonce tout droit vers le baril à 200 $, soutient-il.

PLUS: La fin du pétrole ou un monde qui rapetisse

PLUS: Jeff Rubin : la mondialisation sera bientôt un concept dépassé

Du calme, répondent de plus en plus d'analystes qui pensent plutôt que les prix vont s'aplatir. Les derniers à parler en ce sens viennent de la Deutsche Bank, qui voient les prix glisser jusqu'à 65 $ le baril, de façon durable, pour au moins trois bonnes raisons. Primo, le parc automobile (et le transport en général) devient plus efficace énergétiquement, et la propulsion électrique est à la veille de débarquer ; secundo, quoiqu'il arrive des discussions sur le climat, elles vont limiter l'usge conventionnel du pétrole, et tertio, la Chine sera forcée de repenser son rapport à l'énergie si elle ne veut pas compromettre sa croissance à long terme. Question de développement durable.

Qui croire ? Encore une fois, la vérité se trouve probablement à mi-chemin de ces deux thèses. Pas de gros bouleversement en vue, du moins pas pour tout de suite. Ne mettez pas encore de côté vos projets de voyage autour du monde... la planète n'est pas à la toute veille de rapetisser.