Les ressources naturelles au secours des finances publiques


Édition du 19 Avril 2014

Les ressources naturelles au secours des finances publiques


Édition du 19 Avril 2014

C'est le genre de nouvelles qui devrait réjouir le prochain ministre des Finances du Québec.

En 2014, la valeur des livraisons minérales du Québec pourrait bien atteindre le montant record des 10 milliards de dollars, selon une analyse publiée le 11 avril par l'Institut de la statistique du Québec (ISQ).

Ces données sont tirées du Recensement préliminaire 2013 sur les activités minières au Québec. On y constate qu'en 2013, la valeur globale des livraisons est presque revenue à son niveau de 2011 : 8,3 milliards de dollars comparativement à 8,5 G$. C'est déjà encourageant puisque, en 2012, elles avaient chuté à 8 G$.

On pouvait craindre que le déclin ne s'accentue en 2013, alors que les prix des métaux étaient déprimés et que nous tenions au Québec des discussions à n'en plus finir sur les conditions imposées à l'industrie minière.

Dans les faits, la tendance s'est inversée, ce qui est de bon augure pour l'année en cours. L'ISQ évoque même une «forte hausse» des livraisons. Si le scénario tient, les progrès les plus notables concerneraient quatre métaux importants au Québec : le cuivre, le fer, le nickel et l'or.

Croisons-nous les doigts, parce qu'on apprend au même moment que le déficit des finances publiques risque d'être sensiblement plus élevé que prévu. C'est classique lors de tout changement de gouvernement, direz-vous : nous sommes habitués à ce que, dès leur arrivée au pouvoir, les nouveaux dirigeants affirment avoir eu de mauvaises surprises en ouvrant les livres.

Quand même, il est certain que le prochain ministre des Finances devra gratter les fonds de tiroir. C'est pourquoi la croissance de l'activité minière arriverait à point nommé : d'autant plus qu'une augmentation des livraisons devrait logiquement s'accompagner d'une hausse du nombre d'emplois dans l'industrie.

L'effectif s'est élevé à 19 273 personnes-années dans le secteur minier en 2013. Ce sont la plupart du temps des emplois bien payés, même très bien payés.

D'ailleurs, on ne les trouve pas seulement dans les régions dites «ressources». Toujours selon les chiffres de l'ISQ, quatre régions se partagent 88 % des livraisons : l'Abitibi-Témiscaminque, la Côte-Nord et le Nord-du-Québec, bien entendu, mais aussi la Montérégie.

Pourquoi la Montérégie ? Parce qu'on y trouve plusieurs entreprises actives dans le secteur de la fonte et de l'affinage des métaux. En tout, celles-ci ont fourni 3 216 emplois en 2013. De quoi répondre à ceux qui prétendent que le développement des ressources québécoises ne profite qu'au Nord...

À la une

Dette et déficit du fédéral: on respire par le nez!

19/04/2024 | François Normand

ANALYSE. Malgré des chiffres relativement élevés, le Canada affiche le meilleur bilan financier des pays du G7.

Budget fédéral 2024: «c'est peut-être un mal pour un bien»

19/04/2024 | Philippe Leblanc

EXPERT INVITÉ. Les nouvelles règles ne changent pas selon moi l'attrait des actions à long terme.

Multiplier la déduction pour gain en capital, c'est possible?

19/04/2024 | WelcomeSpaces.io

LE COURRIER DE SÉRAFIN. Quelle est l'avantage de cette stratégie?