On devrait s'en réjouir, toutefois le changement est si marqué qu'il risque de bouleverser notre avenir.
Les Québécois vivent de plus en plus vieux, et leur longévité s'est accentuée rapidement depuis quelques décennies. En 1974, tous sexes confondus, on pouvait espérer vivre 16,5 ans de plus une fois arrivé à 65 ans. En 2014, cette marge est passée à 22,1 ans, et elle devrait atteindre 24,5 ans en 2054. De quoi occuper les actuaires chargés d'élaborer les stratégies pour assurer la solidité des régimes de retraite, quels qu'ils soient. Ils en sont à revoir leurs «tables de mortalité».
Charmante expression... et moins morbide qu'il n'y paraît. En fait, ce sont des instruments utilisés pour établir les probabilités de décès ou de survie ainsi que l'espérance de vie. Ces calculs sont déterminants si on veut diminuer le risque de longévité, c'est-à-dire le risque que les citoyens vivent plus longtemps que les fonds destinés à leurs vieux jours.
Ces concepts avec lesquels il faudra apprendre à composer ont de nouveau été mis en évidence lors du récent colloque sur les retraites et les placements, tenu à Québec le 20 novembre, sous l'égide du Cercle Finance du Québec et de CFA Québec. On y a appris de bonnes et de moins bonnes nouvelles.