Le géant américain, faut-il le préciser, est quand même solidement implanté au Québec même s’il a vendu en 2005 sa division d’électroménagers et son usine montréalaise de CAMCO à la mexicaine MABE, qui l’a fermée en 2012..
Mais ses activités dans le domaine de l’énergie demeurent, tant en hydroélectricité qu’en équipements éoliens ; et il représente un acteur de premier plan dans le secteur aéronautique québécois avec son imposante usine de Bromont, qui emploie au bas mot 650 personnes pour la fabrication de composantes pour moteurs d’avions.
Maintenant : va-t-on poursuivre les activités québécoises d’Alstom et reprendre l’essentiel de ses salariés ? Y aura-t-il plutôt « consolidation », comme on dit poliment dans ce milieu ? Ou au contraire, GE va-t-il profiter de sa position de force pour investir de nouveaux marchés et mettre à contribution son personnel québécois ?
C’est la question que doivent se poser des centaines de travailleurs qui vont incessamment changer de camp. Quant à Alstom, son identité québécoise risque de rapetisser comme une peau de chagrin. Ce serait dommage qu’on finisse par tirer le rideau sur une présence qui remonte au moins au milieu du siècle dernier.