Quand même, la population d’Amos est largement en faveur du projet. Les Algonquins de la communauté voisine de Pikogan (Abitibiwinni) ont élevé la voix lors de l’annonce, mais pas tant pour s’opposer que pour déplorer le fait que le gouvernement du Québec n’ait pas obtenu leur accord formel avant d’avaliser ce projet qu’ils estiment se développer sur leurs territoires ancestraux.
Paradoxalement, avec Royal Nickel, leurs relations sont bonnes. Les deux parties ont même signé il y a plus d’un an un MOU (Memorandum Of Understanding), qui devrait déboucher sur un accord permanent si tout continue à bien aller. Ce qui sera le cas si tout le monde y trouve son compte.
On ne pourra que s’en réjouir. Ils sont rares, ces temps-ci, les investissements de plus d’un milliard de dollars au Québec. Encore faudra-t-il que l’entreprise trouve le financement nécessaire, mais c’est bien parti: une entente avec la grande banque scandinave Swedbank lui a déjà permis d’écouler pour 600 millions de dollars d’obligations.
Le Québec, par l’entremise d’Investissement Québec, dit vouloir participer aux développements miniers prometteurs. Peut-être pourrait-il s’y associer, comme c’est déjà le cas pour la prochaine mine à ouvrir au Québec, la mine de diamants Renard, dont il est le copropriétaire avec Stornoway?