La Caisse et le balancier

Publié le 19/11/2009 à 05:50

La Caisse et le balancier

Publié le 19/11/2009 à 05:50

C'est la parfaite illustration du principe du balancier.

Pendant des années, la Caisse de dépôt et placement a dit vouloir se concentrer d'abord et avant tout sur le rendement. Ses obligations envers ses déposants sont considérables et vont aller en augmentant, compte tenu de la démograhie québécoise. Pour la Régie des rentes, par exemple, cela signifie de moins en moins de cotisants mais de plus en plus de rentiers. La Caisse cherche donc à amortir le choc en faisant grossir les fonds qu'on lui confie.

Mais... à vouloir aller plus vite, on prend plus de risques. La déconfiture de l'an dernier l'a bien montré.

Pendant ce temps, l'autre volet de son mandat traditionnel, contribuer au développement économique du Québec, s'est trouvé plus ou moins délaissé. Or, au printemps dernier, en entrevue avec le journal Les Affaires, le vice-président Normand Provost indiquait que la Caisse était prête à replonger plu activement dans la mêlée. C'était l'époque où le crédit était pratiquement gelé alors que les besoins des entrepreneurs, eux, demeuraient importants.

La Caisse est passée à l'action. Le groupe Laperrière et Verreault, par exemple, vient d'obtenir 40 millions $ pour acheter une société autrichienne. La transaction s'élève à 153 millions $.

C'est le temps de magasiner à l'étranger. Les entreprises québécoises ont souvent été moins affectées que d'autres pendant la récession. Encore faut-il des fonds. Avec 120 milliards $ d'actifs, la Caisse peut venir en renfort. Elle se dit maintenant prête à intervenir.

C'est une bonne orientation... si on n'exagère pas. La Caisse gère des fonds de retraite. Ce n'est pas précisément du capital de risque. Il ne faudrait pas, par exemple, qu'elle s'aventure dans des territoires qui conviennent mieux au Fonds de solidarité.

Tout est question de mesure. La misère de 2008 a prouvé qu'il fallait faire attention. La Caisse est sous surveillance. Mais venir en renfort aux entreprises d'ici qui ont des projets pour prendre du galon est loin d'être une bête idée.

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