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On la pensait au bord de l’abîme et voici qu’elle reprend de la vigueur.
Qui ça ? Mais l’Europe, bien sûr. Et tout cas, c’est ce que laissent croire les résultats de ces fameux « tests de résistance » qui viennent de passer pas moins de 91 banques européennes.
On voulait savoir si elles étaient suffisamment capitalisées pour éventuellement faire face à une nouvelle crise. Celles dont les réserves seraient jugées insuffisantes devraient aller se remplumer – envoyant au passage le message que le système était toujours fragile. C’est pourquoi on attendait impatiemment les conclusions de ces analyses.
Bilan : seulement 7 banques sur 91 n’ont pas passé les tests. Une en Grèce, cinq en Espagne (des caisses régionales) et l’autre en Allemagne. En France, pas une seule banque française n’a été recalée, non plus en Grande-Bretagne.
PLUS : Sept banques européennes échouent le test de résistance
Comme l’ensemble des marchés boursiers, l’euro en a profité pour reprendre une partie du terrain perdu, et il était toujours en hausse lundi matin.
Ça ne règle pas le problème des dettes souveraines et des pays qui ont laissé dérivé leurs finances publiques, mais c’est une hypothèque en moins. Les banques européennes ne sont pas sur le point de s’effondrer.
« Doom and gloom fading in Europe », titrait le Financial Post samedi. La peur de la fin du monde s'estompe... Dans le contexte, et malgré le peu de sympathie que l’on peut avoir pour les banquiers qui nous ont fait souffrir avec leurs folies, c’est une bonne nouvelle.
