Vous savez quoi? En novembre, le plus gros des pertes a touché les «administrations publiques»… et on prend la peine d’ajouter, chez Statistique Canada que ce recul annule la hausse d’octobre, «qui a coïncidé avec les élections fédérales». Autrement dit, il n’y a pas eu de véritable progression de l’emploi en octobre, ni de glissade en novembre. Dans un cas comme dans l’autre, le phénomène était ponctuel. Rien ne s'est perdu, rien ne s'est créé.
Dans ces conditions, le nouveau gouvernement devra ramer fort pour redresser l’économie canadienne, qui ne réussit même pas à profiter de la faiblesse du dollar canadien pour augmenter ses percées à l’international. D’autant qu’il a tellement distribué les promesses à droite et à gauche qu’elles vont alourdir la colonne des dépenses alors que sa première stratégie, pour engranger plus de revenus, est d’alourdir la fiscalité touchant les plus fortunés.
Trop élémentaire, mon cher Watson? Et comment! Le gouvernement Trudeau va maintenant devoir faire preuve d’imagination pour arriver à véritablement stimuler l’économie et obtenir en retour de nouvelles sources de financement. Pour l’instant, ce n’est certainement pas le marché de l’emploi et l’apparition de nouveaux salariés qui vont lui offrir la marge de manœuvre dont il a bien besoin. À moins qu’il n’entreprenne lui aussi de déclencher des élections qui permettent l’embauche de travailleurs pour quelques semaines…