Jusqu'à 10 000 PME sont menacées par le manque de relève, confirme une nouvelle étude

Publié le 03/06/2014 à 11:00

Jusqu'à 10 000 PME sont menacées par le manque de relève, confirme une nouvelle étude

Publié le 03/06/2014 à 11:00

(Photo: iStock)

Le Québec court à sa perte s’il ne réussit pas à relever l’enjeu du transfert des entreprises. Le thème revient régulièrement, et voici qu'une nouvelle étude exhaustive vient de le confirmer. 

Intitulée Un enjeu majeur pour l’économie du Québec et la pérennité des PME, l’analyse a été présentée mardi par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, en collaboration avec le Fonds de solidarité FTQ et Raymond Chabot Grant Thornton. Elle est d’autant plus intéressante qu’elle détaille les impacts économiques par secteurs et par régions, tout en proposant une série de recommandations pour amoindrir le choc.

Les chiffres qu’on avance sont encore une fois désolants, même s’ils apparaissent mois désastreux que d’autres statistiques qu’on a pu voir précédemment sur le sujet.

Faute de relève adéquate, entre 8 000 et 10 000 PME québécoises risquent de fermer leurs portes d’ici 10 ans. Plus de la moitié, soit 5 700 sont pratiquement condamnées, quoiqu’il arrive. En résulteraient la perte d’au moins 80 000 emplois et un recul de 8,2 milliards de dollars du PIB québécois, chute qui pourrait aller jusqu’à 12 milliards dans le pire des scénarios.         

La situation se complique du fait que 90 % des PME québécoises sont de nature familiale, ce qui ne facilite pas nécessairement les choses lorsque vient le temps de transférer les pouvoirs à un autre membre de la famille. Seulement 30 % de ces entreprises vont survivre à un premier passage, et à peine 10 % passeront le cap suivant.

La relève agricole pose un problème particulier. De tous les secteurs d’activité, c’est celui où le déficit de releveurs est le plus prononcé, partout au Canada, bien que ce soit au Québec que la proportion d’entreprises agricoles assurées d’une relève soit la plus élevée : 22 %, contre 16 % pour l’ensemble du Canada.

De façon plus globale, l’étude prend comme hypothèse que les entreprises dont les propriétaires ont 65 ans (on en compte 13 335) et plus et qui n’ont pas mis en place un plan formel de retraite sont menacées. On a évalué qu'environ les deux-tiers de ces entreprises se trouvent dans cette situation. Dans le pire des cas, le Québec devrait donc dire adieu à quelque 10 000  PME d’ici 10 ans.

En chiffres absolus, c’est le secteur de la construction qui écoperait le plus, avec la disparition de 1 448 entreprises; suivraient le commerce de détail et les services professionnels, scientifiques et techniques, qui en perdraient respectivement 1 237 et 1 119.

En termes régionaux, c’est inévitablement Montréal qui risque de souffrir le plus. L’agglomération est menacée de voir couler 4 461 PME, près de la moitié des 10 000 qu’on estime être en danger au Québec. Et c’est 71 933 emplois qui seraient radiés par le fait même.

La Montérégie, elle risque de perdre 1 800 entreprises, alors que la troisième région considérée dans l’étude, celle de Québec pourrait en échapper 815. Ce sont toujours les mêmes secteurs qui seraient les plus affectés.

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