Pourtant, les bonnes idées n’ont pas manqué, ni les prises de position audacieuses. Du Plan Nord à l’augmentation des frais de scolarité, les libéraux ont proposé une vision tout à fait valable. Mais l’exécution a fait défaut. Pire, ils se sont allègrement enfargé les pieds dans les fleurs du tapis avec la construction, les garderies, le financement partisan… Et le premier ministre, lui, avait souvent l’air désintéressé alors qu’il aurait dû redoubler d’ardeur et de conviction.
Le verdict populaire ne sera pas tendre.
Il reste au PLQ un espoir : dans une version adoucie (pour ne pas faire pleurer les enfants), une dessin animé de Walt Disney montrait la cigale à l’article de la mort être secourue par les fourmis qui la ramenaient dans leur fourmilière pour la réanimer. Une fois réchauffée, elle reprenait son violon pour faire danser toute la troupe…
Mais c’était au cinéma. Dans la vraie vie, les fourmis, pardon, les électeurs, ne seront probablement pas aussi compatissants. On le saura le 4 septembre. Et la bise risque d’être glaciale pour Jean Charest.
PS : Il me reste une fable à trouver, pour François Legault. Je pensais à « La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf ». Il y en a peut-être d’autres qui conviendraient. Si vous avez une idée, allez-y !