Immigration : une question pas tant de nombre que de ressources


Édition du 10 Septembre 2016

Immigration : une question pas tant de nombre que de ressources


Édition du 10 Septembre 2016

[Photo : iStock]

Il est temps de ressusciter les COFI, les Centres d'orientation et de formation des immigrants. Créés en 1969, dans la foulée de la Révolution tranquille, ils faisaient exactement ce qu'évoque leur nom : ils accompagnaient les immigrants au Québec, alors moins nombreux qu'aujourd'hui, et ils aidaient à leur francisation. Mais ils ont été abolis.

C'est paradoxal : le Québec n'a jamais accueilli autant d'immigrants, et, pourtant, les ressources gouvernementales n'ont cessé de se contracter. Dieu merci, les organisations communautaires, elles, se sont multipliées, mais elles ne fonctionnent la plupart du temps qu'avec des moyens de fortune et le dévouement de gens concernés.

Et voici que la Coalition Avenir Québec (CAQ), sensible ces temps-ci aux enjeux identitaires, demande à ce qu'on réduise radicalement le nombre d'immigrés admis au Québec. Pourtant, le parti de François Legault tire une bonne partie de ses appuis en région... où les burkas ne sont pas légion. Or, de nombreuses régions veulent attirer des immigrants, parce qu'elles ont besoin de renfort pour contrer une démographie défaillante.

Soutenir les régions

Au dernier Salon de l'immigration tenu à Montréal, en mai, un nombre record d'exposants proposaient des services en tous genres. On y a vu aussi beaucoup de représentations régionales tenant chacune un discours semblable : «Venez vous installer chez nous, vous serez bien reçus».

C'est vrai que cette question de la régionalisation de l'immigration demeure problématique. Bon an mal an, l'agglomération de Montréal accueille près de 90 % des nouveaux venus (selon Statistique Canada), qui y retrouvent de leurs anciens compatriotes et qui s'y sentent plus à l'aise, même s'ils ont objectivement souvent plus de chances de se faire valoir à l'extérieur de la métropole.

De là l'importance de mettre, ou de remettre en place, des structures qui leur proposeraient un autre parcours en facilitant leur intégration.

Comme des COFI réinventés.

C'est d'ailleurs un des souhaits de Martine Ouellet, candidate à la direction du Parti québécois, qui signale comme tant d'autres qu'il faudrait repenser les moyens déployés pour accueillir les immigrants avant de chipoter sur les chiffres. Elle évoque particulièrement le retour des COFI.

À l'époque, le gouvernement de Lucien Bouchard avait chargé un groupe de réévaluer le travail de ces centres. Cette réflexion a mené au rapport Paradis, en 1998, qui concluait que les COFI avaient fait leur temps. L'objectif de francisation était mal servi, disait-on, puisque les immigrants s'y retrouvaient entre eux, sans contact régulier avec la population environnante qui aurait pu accélérer leur apprentissage.

Puisque le niveau de scolarité des nouveaux arrivants augmentait continuellement, on suggérait aussi de les orienter plutôt vers d'autres structures plus aptes à leur offrir une formation sur mesure pour les aider à entrer sur le marché du travail. Les COFI ont cessé leurs activités en 2000.

L'analyse était défendable, tout au moins théoriquement... si on avait effectivement prévu des relais, ce qui n'a pas été le cas. Ce sont des organismes communautaires - régulièrement à court de ressources - qui ont hérité de la tâche. Et depuis ce temps, le ministère de l'Immigration se débat lui aussi avec des budgets de famine, alors que les besoins n'ont jamais été aussi élevés.

Qu'attend-on pour agir ?

Des airs des Platters en soutien aux enfants handicapés

La rentrée de septembre marque le retour des galas-bénéfice en tous genres.

C'est le cas du Cabaret du Mont-Royal, tenu au profit de la Société pour les enfants handicapés du Québec, qui en sera à sa sixième présentation le 29 septembre. Cette année, les organisateurs s'attendent à ce que le chèque, qui sera remis à Chantal Petitclerc (porte-parole de la Société et sénatrice), dépasse les 612 000 $ recueillis l'an dernier. Une somme qui fait rêver.

Comment arriver à un tel résultat ? Premièrement, il faut que l'événement soit populaire, et, deuxièmement, que ses frais soient les plus bas possibles. En fait, à part la nourriture et les musiciens qui accompagnent les chanteurs, presque aucune autre dépense n'alourdit le bilan, malgré l'envergure de la soirée.

«Cette année, nous devrions conserver, pour le résultat net, près de 90 % des revenus bruts», dit Jean R. Fabi, fondateur de cette soirée Cabaret et autrefois président de Flex Group, une firme-conseil en assurances qu'il a créée en 1974 (aujourd'hui gérée par son fils).

M. Fabi est aussi un rassembleur hors pair. La communauté d'affaires de Montréal se mobilise pour cette soirée. Le 29 septembre, les animateurs seront Pierre Boivin et Christiane Germain. Comme chanteurs et chanteuses, on retrouvera sur scène Corinne Dutil, la fille de Marc Dutil, le président de Canam ; Marie-Danielle Gendron, une médecin de Knowlton ; Tom Quinn, l'ancien président de Forzani Sports ; et... Jean R. Fabi lui-même.

Ah oui, on y reverra également un invité spécial : Sonny Turner, l'ancien chanteur du légendaire groupe The Platters, qui revient au Cabaret pour une deuxième année avec ses airs et ses danses, à la Motown. Et il ne fait pas du tout ses 74 ans, d'après ceux qui l'ont vu récemment !

Comment arriver à embrigader tous les bénévoles nécessaires ? «Il faut leur offrir une cause qui les touche, mais aussi, à laquelle ils auront plaisir à participer, dit M. Fabi. C'est la meilleure façon de garder des gens engagés en philanthropie.»

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