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En tout cas, même s’il coûte cher, Clotaire Rapaille est déjà rentable pour la ville de Québec : elle éclipse complètement Montréal dans la course à la visibilité médiatique. Je sais, dire que les gens de Québec sont sadomasochistes n’est pas précisément un compliment, mais pour être équitable, sa première analyse va bien au-delà de ce commentaire. On a simplement retenu ce « clip »  parce qu’il est disons, plutôt frappant.

Si on décidait de répéter cette expérience de marketing et de branding ailleurs au Québec, quel pourrait en être le résultat ? Ce ne serait d’ailleurs pas un luxe. Il est grand temps de passer à autre chose que « La capitale mondiale du papier journal » pour Trois-Rivières, ou « La reine des Cantons de l’est » pour Sherbrooke.

Pour Montréal, la tâche est quand même délicate. La Chambre de commerce du Montréal métropolitain a décidé de plonger pour retenir un des éléments les plus inspirants de la vie montréalaise : un haut lieu du génie créatif. Et elle vient de lancer une campagne à laquelle vous pouvez participer sur le site suivant : montrealprem1ere.com. Notez bien la substitution du la lettre i par le chiffre 1.

La Chambre a identifié six innovations montréalaises parmi les plus marquantes : le simulateur de vol, le Bixi, le Biodôme, le film immersif Yuga, et des techniques révolutionnaires touchent les cellules souches, par l'IRIC, et la nanorobotique, par l'École Polytechnique. Et on invite les gens à voter pour désigner l’innovation la plus significative.

C’est en même temps une façon de faire passer l’idée selon laquelle la création règne à Montréal. Beau projet, qui nous fait oublier l’apathie qui domine souvent lorsque vient le temps de passer à l’action. Et ça nous fera aussi oublier les nids de poule qui parsèmeront bientôt les rues de la ville. Mais on ne peut pas tout avoir… alors concentrons-nous un instant sur les innovations.

Et si je peux ajouter un commentaire bien personnel : par pitié, tout mais pas le Bixi !