BLOGUE
Apparemment, la récession n'a pas détruit le marché de l'emploi au pays. Et nous aurons vendredi les données les plus récentes qui nous offriront un portrait global pour le mois d'octobre.
Mais un rapport de la CIBC met un bémol sur ce qui demeure un exploit au sortir d'une des pires crises qu'ait vécue l'économie planétaire. Le Canada a maintenu une grande quantité d'emplois durant la récession, mais la qualité, elle, s'est dégradée. Moins d'emplois à temps plein, plus d'emplois à temps partiel, et moins bien payés. Le salaire n'est pas le même chez Tim Hortons que chez Pratt & Whitney.
L'analyse de CIBC Marchés mondiaux a débuté en 1994, année à qui on attribue pour référence la note 100. Le Québec a connu une belle poussée au début, son indice culminant à 108 en 1999. Depuis, il a connu des hauts, mais surtout des bas. À la mi 2008, il était encore à 101. La dernière lecture le montre en baisse constante, à 96.
Pour l'ensemble du pays, le recul a été de 3,8 % depuis six mois, les provinces de l'Ouest étant les plus affectées. Comme le souligne l'analyse, « il est vrait qu'un emploi de faible qualité demeure préférable à pas d'emploi du tout, mais il ne faut pas se leurrer sur la situation réelle de l'emploi au pays ».
Il faut espérer que la reprise soit solide et qu'elle ait un effet énergisant sur le marché du travail. Des ménages dont le revenu a baissé vont vivre des temps plus difficiles et seront forcées de demeurer sur les lignes de côté -dommage pour les projections plus roses quant aux ventes au détail pour le Temps des fêtes- et les gouvernements ne recevront pas les revenus fiscaux qu'ils attendent impatiemment pour relever leurs finances. Vivement une véritable création d'emplois !
