C’est le modèle de construction lui-même qui a changé, selon Marc Laforge, directeur des communications et des relations publiques pour Bombardier Transport. « Auparavant, dit-il, on pouvait partir d’une feuille de métal et assumer toute la fabrication. Nous fonctionnons maintenant avec une chaîne d’approvisionnement ». Avec ses avantages et ses inconvénients, aurait-il pu ajouter.
Les usagers du métro seront déçus, puisqu’ils ne pourront voyager dans les nouvelles voitures que vers la fin de 2015… s’il ne survient pas d’autres pépins. Par rapport au scénario original, il s’agirait d’un sérieux report de plus de 18 mois ! Et ce, même si on garantit –pour l’instant- que les livraisons ultimes auront lieu comme prévu en 2018.
La Société des transports de Montréal (STM), elle, doit être carrément mécontente et des pénalités sont prévues en cas de retards dans ce genre de contrat. En plus, on ne signera pas tout de suite les chèques à Bombardier, qui pourrait à son tour exiger réparation de la part d’Ansaldo, qui risque à son tour de demander des comptes à un fournisseur… Bref, des chicanes à prévoir, et comme d’habitude ce sont des avocats qui vont en profiter alors que tout ce beau monde va se poursuivre.
Au moins, chez Bombardier, on a compris que mieux valait faire preuve de transparence dans cette affaire. L’entreprise ne s’est pas toujours distinguée par ses soucis de communication dans d’autres circonstances. Cette fois-ci, c’est Marc Laforge lui-même qui a pris les devants pour expliquer de quoi il en retournait. Tant mieux si on réalise que mieux vaut être proactif, parce que ces jours-ci, Bombardier a beaucoup de gens à rassurer.