Pour l’économie de la région de Montréal, et pour celle du Québec tout entier, ce serait une bouffée d’oxygène salutaire. On prévoit qu’au faîte de la production, l’assemblage de la CSeries devrait faire travailler 3 500 personnes, dans des emplois bien payés, sans compter les retombées pour des dizaines de fournisseurs… et pour tous les paliers de gouvernement, à commencer par celui du Québec qui voit s’effriter les revenus escomptés alors qu'il dit maintenir le cap sur l'équilibre budgétaire.
Les investisseurs aussi ne seront pas en reste, eux dont la patience est sévèrement mise à l’épreuve. Après avoir touché 25 $ en 2001, le titre de Bombardier a dégringolé et sauf lors de brefs sursauts, il languit depuis une dizaine d’années autour de 5 $. De bonnes nouvelles pour la division aéronautique, où les marges sont meilleures que pour le rail, auraient un effet tonifiant.
Voilà pourquoi on se croisera les doigts en ce début de semaine. Ce tout premier vol ne représente toujours qu’une étape, mais elle est plus que symbolique: elle devrait offrir à Bombardier la vitrine essentielle pour inciter les clients à intensifier leur magasinage.