Cossette goes USA

Publié le 10/11/2009 à 09:49

Cossette goes USA

Publié le 10/11/2009 à 09:49

Blogue.L'affaire a débuté l'été dernier, et dès le début on imaginait bien quel en serait le dénouement. La nouvelle vient tout juste de sortir : Cossette, la plus importante firme de communications/publicité/marketing à propriété canadienne, vient d'être vendue à des intérêts américains.

Voici, en quelques passages, ce que j'en disais dans ma chronique du 29 août dans Les Affaires, intitulée « Cossette : chronique d'une vente annoncée ». À ce moment, tout ce qu'on savait, c'est qu'un groupe formé de deux anciens dirigeants disait vouloir acheter l'entreprise. Mais on se doutait bien que leur plan avait peu de chances de réussir.

« La ville de Québec est sur le point de perdre l'un de ses plus prestigieux sièges sociaux. La province, elle, va voir passer en des mains étrangères un autre symbole du Québec inc.

Cossette Communication-Marketing est à vendre au plus offrant. L'offre d'achat évoquée cet été par le Groupe Cosmos, formé essentiellement de deux anciens dirigeants de l'agence, François Duffar et Georges Morin (et d'une firme d'investissement privée), a ouvert le bal. Je dis " évoquée " et non " présentée ", parce qu'à ce jour, Cosmos n'a toujours pas formellement dévoilé son jeu. Mais la dynamique est maintenant claire. C'est le principe de la pâte dentifrice : une fois sortie du tube, on ne peut plus l'y faire rentrer [...]

Dommage. Depuis sa création, en 1972, la firme issue du studio d'arts graphiques de Claude Cossette s'est imposée comme la locomotive de la publicité à la québécoise. Du Chnac (Renault 5) à J'M (de McDonald) en passant par Monsieur B. (de Bell), elle a rappelé la valeur d'une pub bien conçue et bien exécutée. Des distinctions internationales ont salué son travail. Sans être le Cirque du Soleil, Cossette, à sa façon, a fait rayonner le talent québécois. Et a essaimé : des firmes comme BOS, Taxi, LG2 et tant d'autres sont nées de créatifs qui y avaient appris leur métier.

Tout cet héritage aboutirait à la poubelle ? Non. La garde se rend mais elle ne meurt pas. On ne met pas la hache dans un tel foyer d'inspiration. La tradition va se perpétuer, mais elle n'aura plus la même appartenance. Les décisions stratégiques seront prises à l'extérieur. Comme c'est malheureusement trop souvent le cas. »

Il arrive donc à Cossette ce qui est arrivé à Alcan : une fois enclenchée la machine infernale du mécanisme de vente, rien ne peut plus l'arrêter. Comme prix de consolation, il paraît que le siège social va demeurer à Québec même si la firme devient propriété américaine.

Cosmos, qui proposait 5,25 $ l'action, n'est maintenant plus dans le coup puisque l'acquéreur, Mill Road Capital, une société du Connecticut, en offre 7,87 $. Les gens de Cosmos, à commencer par François Duffar et Georges Morin, ont perdu.

Mais dans le fond, ont-ils vraiment perdu ? Quand ils ont parti le bal, l'action valait tout juste 3 $. Ils vont eux aussi encaisser 7,87 $ et faire la passe, puisqu'ils détiennent un bon paquet d'actions. Et si, dans les faits, ils venaient de gagner ?

 

 


 

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