Baisse du prix du pétrole : des inconvénients plus que des avantages

Publié le 10/12/2014 à 14:37

Baisse du prix du pétrole : des inconvénients plus que des avantages

Publié le 10/12/2014 à 14:37

(Photo: Bloomberg)

Supposons que le prix des pommes soit en train de baisser. Vous êtes un gros producteur et vous avez précisément besoin à ce moment, pour une raison ou pour une autre, de maintenir vos revenus

Votre réflexe ? Vous allez probablement chercher à en vendre davantage pour compenser la baisse de prix.

Oui, mais ce faisant, ne risquez-vous pas d’accroître l’offre, sur le marché, contribuant du même coup à accélérer la chute des prix ? Pas votre problème, direz-vous, vous n’avez pas le choix, d’autres finiront bien par réduire leur propre production et la situation finira par revenir à la normale.

L’ennui, c’est que dans ce genre d’histoire, tout le monde s’attend à ce que ce soit son voisin qui se sacrifie. Personne ne veut prendre l’initiative et accepter de voir ainsi réduire ses entrées de fonds.

C’est exactement ce qui est en train de se passer avec le pétrole.

Les prix ont commencé à chuter en novembre et jusqu’ici, pas un seul pays ne s’est porté volontaire pour réduire sa production, bien au contraire. Aux dernières nouvelles, les États-Unis augmentaient la cadence, au rythme de quelques dizaines de milliers de barils additionnels par jour, tandis que personne parmi les états membres de l’OPEP ne veut fermer son robinet. On s’accuse même mutuellement de torpiller le marché.

PLUS : L'événemenr de l'année : la chute du pétrole

Tout ça alors que l’Organisation revoit même à la baisse ses prévisions de demande pour 2015. La Chine, qu’on pensait insatiable, est en train de diminuer ses importations, y compris celle de pétrole. On s’attend maintenant à une demande mondiale de 28,92 millions de barils par jour alors que les évaluations précédentes la situaient à 29,200 millions. Ce serait le niveau le plus faible depuis 12 ans, selon l’agence Bloomberg.

La chute n’est donc pas terminée, à moins que les Saoudiens ne décident soudainement de jouer le rôle du producteur de pommes compatissant pour ses voisins en réduisant leur production.

Pour nous, au Québec, qui sommes essentiellement des consommateurs, ce pourrait être une bonne nouvelle si nous en récoltions les avantages; sauf que pour l’instant, nous en subissons plutôt les inconvénients.

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