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Tandis que le billet de la semaine dernière illustrait plusieurs des risques inhérents aux investissements sur les marchés émergents, celui de cette semaine met en lumière l'hétérogénéité caractéristique de cette classe d'actifs et l'importance d'y investir de façon avisée.
Lorsqu'il est question du Mexique, la première chose qui vient en tête est généralement liée au soleil, aux sombreros ou à la tequila. Malgré sa proximité géographique et économique avec le Canada, rares sont ceux qui y magasinent leurs placements lorsqu'il est question de répartir leurs pions sur l'échiquier de l'investissement mondial. Pendant ce temps, des réformes structurelles récentes de grande envergure sont en train de propulser le Mexique parmi le groupe sélect des pays émergents les plus attrayants.
Maintenant que le long processus législatif menant à l'approbation des mesures proposées par le président Enrique Pena Nieto est pratiquement terminé, les réformes entreprises modifieront profondément la compétitivité du Mexique et son potentiel de croissance économique dans le futur. Ainsi, bien que certaines des mesures sur les plans fiscal, social et énergétique présentent des coûts importants à court terme, toutes sont considérées comme grandement favorables lorsqu'on allonge la période d'observation.
En ce qui a trait au marché boursier mexicain, il se négocie à prime en termes de ratio cours-bénéfice face à la moyenne des pays émergents, mais cette différence est principalement due à la pondération sectorielle de l'indice MSCI Mexique. Il serait par ailleurs surprenant que cette prime se résorbe compte tenu de la santé de la toile de fond économique, des liens importants avec l'économie américaine et du fait que les profits des entreprises sont actuellement à un creux cyclique dû aux réformes fiscales des cinq dernières années.
Parmi la multitude de réformes, ce sont celles portant sur les secteurs énergétique et des télécommunications qui devraient offrir le plus d'occasions tangibles aux investisseurs. En effet, l'avènement de la concurrence dans ces deux secteurs ouvrira la porte à de nombreuses occasions d'affaires pour les entreprises qui s'y aventureront, stimulera les investissements étrangers et changera profondément leurs perspectives à long terme. Les secteurs de la pétrochimie, du ciment, de la finance et de l'infrastructure devraient en être les principaux bénéficiaires.
Divers facteurs suggèrent que le Mexique pourrait être une terre fertile en termes d'occasions d'investissement au cours des prochaines années. La détermination du parti au pouvoir à instaurer une vaste quantité de réformes majeures simultanément devrait s'avérer salutaire pour le futur économique du Mexique. Bien qu'on ne soit pas à l'abri de zèle règlementaire, d'institutions de supervision inadéquates ou de risques propres aux marchés émergents pouvant nuire aux initiatives en implantation, la voie semble tracée pour que le Mexique serve d'exemple à bon nombre de ses congénères.
L'investisseur avisé
L'investisseur avisé voudra bien comprendre la composante 'marchés émergents' de son portefeuille de placement et s'assurer que son gestionnaire possède les ressources et la capacité d'aller au-delà des traditionnels BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) lorsqu'il le juge pertinent. C'est dans les marchés moins efficients tels les marchés émergents qu'une gestion active pratiquée par un gestionnaire aguerri peut porter le plus de fruits.
Questions à poser
Avant de prendre une décision, renseignez-vous auprès d'un professionnel qualifié:
- Quelle proportion de mon portefeuille est/devrait être exposée aux marchés émergents?
- Est-ce que mon gestionnaire est un spécialiste dans le domaine et gère-t-il mon portefeuille activement?
- Quelle latitude mon gestionnaire a-t-il pour adapter mon portefeuille aux opportunités ou aux risques du moment?
