Investissement thématique: les protéines

Publié le 31/10/2014 à 20:50, mis à jour le 03/11/2014 à 11:42

Investissement thématique: les protéines

Publié le 31/10/2014 à 20:50, mis à jour le 03/11/2014 à 11:42

Photo: Shutterstock

Parmi les nombreux facteurs qui influencent les marchés, trois grandes tendances séculaires ont un effet significatif à long terme sur l'évolution des sociétés et des économies de par le monde:

- croissance de la population mondiale

- vieillissement de la population

- urbanisation

Les thèmes d'investissement qui se situent à l'intersection de ces grandes tendances ont de bonnes probabilités de profiter d'un vent favorable pendant plusieurs années en tirant avantage de la vision à court terme souvent dominante sur les marchés financiers.

Selon l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), l'être humain moyen consomme 29 kg de protéines par année. Cette moyenne varie beaucoup selon les régions géographiques, mais la tendance générale est définitivement haussière. En tête de file, la Chine a vu sa consommation annuelle moyenne de protéines per capita passer de moins de 15 kg en 1961 à près de 35 kg en 2009. Considérant que la population de la Chine a doublé sur la période, la consommation totale de protéines a crû de 380%.

Parmi les différentes sources de protéines, la viande représente l'apport le plus important au sein des pays développés. Le lait est très présent en Europe, les céréales en Inde, alors que le poisson et les légumes revêtent plus d'importance en Asie. La répartition des sources a aussi passablement évolué au cours des années. Somme toute, c’est la consommation des produits de la viande qui a connu la plus forte croissance, tandis que les légumes à gousse ont le plus perdu en popularité.

L’accroissement de la demande pour les protéines s’explique entre autres par l'émergence et l'enrichissement de la classe moyenne dans plusieurs pays en développement. À titre d'exemple, selon le Département américain de l'agriculture (USDA), l'indien moyen dépense actuellement 90% de moins que l'américain moyen pour se nourrir.

Par contre, la proportion du montant dépensé par rapport à son revenu est quatre fois plus importante pour l'indien que pour l'américain. L'urbanisation contribue aussi substantiellement à la demande de protéines par l'entremise de salaires généralement plus élevés qu'en régions rurales et de l'accès plus facile à une grande variété d'aliments.

En ce qui a trait au potentiel de croissance futur, la FAO estime que les pays émergents compteront pour environ 78% de la croissance de consommation mondiale de viande au cours de la présente décennie. Le porc et le poulet devraient accaparer la majeure partie de cette hausse alors que ces viandes coûtent généralement la moitié moins que le bœuf.

À propos de ce blogue

Au fil des ans, Pierre a conseillé un large éventail d'investisseurs privés et institutionnels, y compris des familles fortunées, des fondations et des fonds de pension sur la saine gestion de leurs actifs. Au-delà de sa connaissance approfondie des marchés financiers, des stratégies d'investissement et de la construction de portefeuille, il a développé une expertise plus particulière en matière de conseil aux investisseurs sur l'utilisation de stratégies de placement non traditionnelles et d'investissements internationaux. Le mandat de ce blogue est donc d'aiguiller les lecteurs dans l'exploration de pistes paraissant inhospitalières à première vue, mais pouvant mener à des expériences très gratifiantes lorsqu'on sait s'y orienter. Pierre est titulaire d'un MBA, porte les titres de Chartered Financial Analyst (CFA) et Chartered Alternative Investment Analyst (CAIA), et est également Fellow de l'Institut canadien des valeurs mobilières et de l'Institut des banquiers canadiens. Il travaille pour UBS (Canada) à titre de gestionnaire privé senior.

Pierre Czyzowicz