Six «100-baggers» québécois

Publié le 27/01/2017 à 16:38

Six «100-baggers» québécois

Publié le 27/01/2017 à 16:38

Photo: Les Affaires

J'ai terminé la lecture d’un livre fort intéressant au cours des dernières semaines, 100 Baggers, par Christopher Mayer. Les «100-baggers» sont ces titres dont la valeur a été multipliée par 100 ou plus. M. Mayer a examiné la performance de près de 15000 titres boursiers américains entre 1962 et 2014 et en a identifié 365 qui sont devenus des «100-baggers» pendant la période. Il a ensuite tenté d’établir des similitudes entre ces 365 sociétés afin d'aider les investisseurs à trouver de futurs «100-baggers».

Voici selon lui les facteurs communs à la plupart des «100-baggers»:

1- Le temps et la croissance. Il est préférable d’investir dans des sociétés de moindre taille et qui ont un fort potentiel de croissance à long terme. Les 365 «100-baggers» identifiés par Mayer affichaient des ventes médianes de 170 M$ et une capitalisation boursière médiane de 500 M$. De plus, en moyenne, les 365 titres de sociétés identifiés par Mayer ont pris 26 ans pour devenir des «100-baggers».

2- Un rendement de l’avoir et/ou du capital élevé en plus de la possibilité de réinvestir les profits à un taux de rendement élevé.

3- Une équipe de direction capable de prendre les bonnes décisions au moment d’investir le capital de la société. Il souligne notamment l’importance qu’un dirigeant soit propriétaire – qu’il détienne beaucoup d’actions – de la société qu’il dirige.

4- Un modèle d’affaires protégé par des barrières à l’entrée élevées.

5- Un prix raisonnable payé au départ pour le titre.

J’ai écrit un article plus étoffé sur le sujet qui paraîtra prochainement dans journal Les Affaires, mais j’aimerais tenter ici d'identifier des titres de sociétés québécoises qui ont été des «100 baggers» au cours des quelque 30 dernières années.

Sans avoir fait d'étude exhaustive sur le sujet, voici les titres de sociétés québécoises que j’ai pu identifier et qui sont ou qui pourraient devenir des «100-baggers».

Pouvez-vous en identifier d’autres?

Je sais par exemple que Bombardier a été un «100-bagger». De 1983 à 2000, la valeur de son titre a été multipliée par plus de 160… pour être divisée par 10 depuis ce temps. Il y a probablement aussi quelques sociétés minières qui font partie du lot. Ou Biochem Pharma? Alcan? Laboratoires Paladin? Il est difficile de retracer les données de sociétés qui n'existent plus.

Voyez-vous des similitudes entre les six «100-baggers» de mon tableau?

Pour ma part, j’en vois au moins deux. La première est qu’elles ont des activités très terre-à-terre. Pas de physique nucléaire ou de vaccin contre le cancer dans le lot. La deuxième est que pour la plupart, elles ont été menées par des dirigeants fondateurs qui possédaient beaucoup d’actions de leur entreprise.

Philippe Le Blanc, CFA, MBA

À propos de ce blogue : Philippe Le Blanc est président et chef des placements chez COTE 100, une boutique de gestion de portefeuille. Il est également éditeur de la Lettre financière par COTE 100, publiée mensuellement depuis 1988.

 

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