Les 10 enseignements que je tire du fondateur de Nike

Publié le 23/12/2016 à 09:59, mis à jour le 23/12/2016 à 14:03

Les 10 enseignements que je tire du fondateur de Nike

Publié le 23/12/2016 à 09:59, mis à jour le 23/12/2016 à 14:03

Photo: 123rf.com

Ah, les vacances... le soleil... la lecture! J'adore les vacances en famille. Autant je crois au travail, autant les vacances sont pour moi essentielles pour décrocher et recharger les batteries. C'est aussi l'occasion de plonger dans la lecture.

Je viens justement de finir la lecture de Shoe Dog, le livre du fondateur de Nike(NY., NKE), Phil Knight. J'ai beaucoup aimé et vous le recommande chaudement.

Voici les 10 enseignements que j'en ai tiré:

1-Le succès de Nike est un savant mélange de travail incessant, de persévérance et de chance. Pendant les nombreuses premières années d'existence de l'entreprise (dont le nom était Blue Ribbon), elle a connu plus que son lot de difficultés financières. Sa croissance très rapide la forçait à constamment réinvestir dans ses stocks, ce qui l'a souvent poussée à quelques doigts de la faillite. Quant au travail, voici ce que M. Knight retient de 1968: «je bossais six jours par semaine chez Price Waterhouse, passant mes débuts de journées, fins de soirées et tous mes week-ends à travailler chez Blue Ribbon. Pas d'amis, pas d'exercice, pas de vie sociale... et tout à fait heureux. Ma vie était déséquilibrée, c'est certain, mais je m'en foutais».

2-Le travail est un jeu. «Et s'il y avait une façon, sans être un athlète, de ressentir ce que les athlètes ressentent? De jouer sans cesse au lieu de travailler? Ou encore d'apprécier son travail à tel point qu'il devienne essentiellement un jeu?»

3-Tout est une compétition. Pour Phil Knight, qui a été coureur de fond de haut niveau, tout est une course, une compétition: « ... je n'aimais pas perdre, à quoi que ce soit. Pour moi, perdre était une forme particulière d'agonie». En 1976, alors que son entreprise commençait enfin à sortir la tête de l'eau, M. Knight s'est posé quelques questions existentielles quant à ce qu'il voulait bâtir, au genre d'entreprise que Blue Ribbon deviendrait. Pour répondre à ces questions, il dit avoir scruté au plus profond de lui-même et «qu'un seul mot soit ressorti: gagner».

4-Croire en ce qu'on fait. «Pourquoi vendre des souliers serait-il différent (que vendre des fonds communs ou des encyclopédies)? Parce que je me suis rendu compte que je ne vendais pas. Je croyais à la course. Je croyais que si les gens couraient quelques milles chaque jour, le monde serait meilleur et je croyais que ces souliers rendaient la course plus facile. Les gens ont ressenti cette croyance et se la sont appropriée.»

5-Prendre des risques tout en assurant ses arrières. Au cours des premières années de Blue Ribbon, Knight a gardé son poste dans un bureau de comptables (il était CA), au cas où son entreprise en démarrage ne soit pas un succès.

6-Faire attention aux dépenses. Parlant de sa femme, Knight écrit: «elle a appris que marier un homme qui a une entreprise de souliers en démarrage voulait aussi dire qu'elle devrait vivre avec un budget restreint («shoestring budget»)».

7-La vérité paye. Lorsque son entreprise a lancé son premier soulier de marque Nike, sa qualité était médiocre, mais les clients de Blue Ribbon l'achetaient tout de même. Lorsque Knight a demandé pourquoi à un de ces acheteurs, ce dernier lui a répondu: «Nous faisons des affaires avec Blue Ribbon depuis des années et nous savons que vous dites toujours la vérité. Tous les autres nous mentent alors que vous nous dites les choses telles qu'elles sont. Alors, si vous dites qu'on devrait essayer ce nouveau soulier, ce Nike, nous vous croyons».

8-L'argent n'est pas la fin mais le moyen. À ce sujet, Knight écrit que l'argent n'était pas son objectif. «Ce n'était pas le but ultime. Mais quel qu'ait été notre but ultime, l'argent était le seul moyen de l'atteindre.»

9-Ne pas se prendre au sérieux. Dès ses débuts, la culture de Blue Ribbon était fondée sur la différence, sur l'originalité et sur la capacité d'innover. Les dirigeants de l'entreprise se réunissaient annuellement pour un week-end de discussions informelles pendant lesquelles «aucune idée n'était sacrée et personne n'était trop important pour qu'on ne rie de lui».

10-Faire confiance en son équipe. À plusieurs reprises, Knight répète cette phrase qui résume bien son style de gestion «ne dites pas aux gens comment faire les choses, dites-leur ce qu'ils doivent faire et laissez-les vous surprendre par leurs résultats».

Joyeuses fêtes et bonne lecture!

Philippe Le Blanc, CFA, MBA

À propos de ce blogue : Philippe Le Blanc est président et chef des placements chez COTE 100, une boutique de gestion de portefeuille. Il est également éditeur de la Lettre financière par COTE 100, publiée mensuellement depuis 1988.

 

 

 

À propos de ce blogue

Philippe Le Blanc est gestionnaire de portefeuille chez COTE 100 et éditeur de la Lettre financière COTE 100+. Il est également l’auteur du livre Avantage Bourse et coauteur de La Bourse ou la Vie.

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