Paladin partie, d'où viendra la relève québécoise?

Publié le 08/11/2013 à 16:00

Paladin partie, d'où viendra la relève québécoise?

Publié le 08/11/2013 à 16:00

BLOGUE. L’OPA annoncée cette semaine sur Paladin Labs m’a fait réfléchir quant à la relève des sociétés québécoises inscrites à la Bourse. En effet, cette société est un des grands succès québécois boursiers des dernières années. Elle sera difficile à remplacer, tant sur le plan de la taille (sa capitalisation est de près de 2,0 G$) que de qualité.

Ce n’est d’ailleurs pas la première société québécoise qui disparaît de la bourse au cours des dernières années. Je pense notamment à des sociétés telles que Groupe Distinction, fournisseur de services d’entretien d’immeubles, qui a été privatisée à la fin de 2011 ou encore à la privatisation de Miranda Technologies au début de 2012. Plus récemment, il y a eu également des OPA sur Medicago, société de biopharmacie, et sur le Groupe Opmedic, société offrant des services professionnels en matière de fertilité. J’en oublie certainement quelques-unes.

Qui plus est, il risque d’y avoir d’autres OPA visant des sociétés québécoises au cours des prochaines années. Les facteurs qui poussent les entreprises à faire des acquisitions sont toujours très présents. En effet, les taux d’intérêt demeurent très bas et la croissance économique mondiale anémique incite les entreprises à étudier la possibilité de faire des acquisitions. Celles-ci représentent souvent la seule façon qu’ont les entreprises de fouetter leur croissance.

Le problème tient au fait que peu d’entreprises viennent en bourse et sont susceptibles de prendre la relève des Paladin, Medicago et Opmedic québécois. Puisque COTE 100 gère un des deux fonds RÉA au Québec, nous sommes bien placés pour voir venir la majorité des premiers appels publics à l’épargne de sociétés québécoises. Or, bien qu’il y ait eu des premiers appels à l’épargne utilisant le régime RÉA, ils ont néanmoins été relativement peu nombreux au cours des dernières années. On est à des années-lumière des belles années du RÉA (1980-199), au cours desquelles on a vu venir en bourse des sociétés telles que Couche-Tard, Quincaillerie Richelieu, Groupe CGI ou Lassonde.

On relève bien quelques succès notoires tels que le Groupe de jeux Amaya dont la capitalisation boursière actuelle approche les 675 M$ ou Novik dont la performance financière depuis sa venue en bourse a été remarquable. Il me semble toutefois qu’on assiste à une nette diminution des entreprises québécoises cotées en bourse. En outre, ce sont souvent les plus belles sociétés qui se font ravir alors que celles qui arrivent en bourse ne sont pas toujours prêtes à faire le grand saut.

On a donc besoin de sang neuf à la bourse québécoise. De plus d’appels publics à l’épargne de sociétés dynamiques et ambitieuses aptes à créer de la richesse pour leurs actionnaires et à contribuer à la croissance économique du Québec. Il nous faut de futurs Couche-Tard, Bombardier et CN.

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Philippe Le Blanc, CFA, MBA

P.S. Le Fonds COTE 100 RÉA est présentement ouvert aux souscriptions pour l’année 2013. Pour plus d’informations, veuillez consulter le www.cote100.com.

À propos de ce blogue : Philippe Le Blanc est gestionnaire de portefeuille chez COTE 100 (www.cote100.com) et éditeur de la Lettre financière COTE 100 (www.lettrecote100.com).

 

À propos de ce blogue

Philippe Le Blanc est gestionnaire de portefeuille chez COTE 100 et éditeur de la Lettre financière COTE 100+. Il est également l’auteur du livre Avantage Bourse et coauteur de La Bourse ou la Vie.

Philippe Leblanc
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