Le Blanc - Quels sont les plus grands créateurs de richesse au Canada (3ème partie)?

Publié le 18/02/2013 à 10:47, mis à jour le 19/02/2013 à 13:38

Le Blanc - Quels sont les plus grands créateurs de richesse au Canada (3ème partie)?

Publié le 18/02/2013 à 10:47, mis à jour le 19/02/2013 à 13:38

BLOGUE. Depuis le début de cette série sur les plus grands créateurs de richesse des 15 dernières années au Canada, j’ai identifié quatre entreprises qui sortent de l’ordinaire : Blackberry avec un rendement annuel composé de 18 % sur 15 ans, Quincaillerie Richelieu (18,6 %), Canadien National (18,3 %) et Metro (15,3 %). N’hésitez pas à me faire parvenir vos candidats, notamment ceux qui oeuvrent dans les secteurs des ressources naturelles.

Voici deux autres sociétés qui ont grandement enrichi leurs actionnaires au cours des 15 dernières années et qui s’ajoutent à ma liste :

Home Capital Group

En 15 ans, le titre de Home Capital, un prêteur hypothécaire non-standard, est passé de l’équivalent de 1,63 $ par action à son cours actuel de 57,00 $, ce qui se traduit par un rendement annuel composé de 26,8 %, une performance qui place probablement cette entreprise tout près du sommet du classement des créateurs de richesse du Canada. Ce rendement ne tient pas compte des dividendes versés par la société (son dividende annuel se chiffre présentement à 1,04 $ par action). Encore plus impressionnant, de 1998 à 2012 ses profits par action sont passés de 0,20 $ à 6,40 $, un taux de croissance annuel composé de 28,0 %. Quand on dit que ce sont les profits et surtout leur progression qui font qu’un titre s’apprécie à long terme, Home Capital nous en donne une belle preuve.

Il est également intéressant de noter que la performance exceptionnelle du titre de Home Capital ne résulte pas d’une augmentation du ratio cours-bénéfices. Il s’échangeait à 8,2 fois les profits en 1998 alors qu’il s’échange aujourd’hui à moins de 8,0 fois les profits par action de près de 7,25 $ prévus en 2013.

Stella-Jones

Le titre de Stella-Jones est passé de 2,05 $ à la fin de 1997 à son cours actuel de 76,00 $ ce qui correspond à un rendement annuel composé de 27,2 % en 15 ans, sans tenir compte des dividendes. Au cours de cette période, les profits par action de l’entreprise sont passés de 0,20 $ à une prévision de 5,40 $ en 2013, un taux de croissance annuel composé de 25,0 %. La venue de M. Brian McManus à la tête de la société en juin 2001 semble avoir été l’élément déclencheur pour cette période remarquable de création de richesse. Alors que Stella-Jones avait toujours été une entreprise rentable mais affichant peu de croissance, M. McManus aura su à la fois grandement améliorer sa rentabilité et la faire croître par une série d’acquisitions importantes.

Alors qu’Home Capital Group a su croître essentiellement de façon organique, réalisant très peu d’acquisitions dans son histoire, la croissance de Stella-Jones est surtout venue d’acquisitions et de la consolidation de son industrie. Comme quoi il n’y a pas de recette unique pour faire un succès en bourse.

Philippe Le Blanc, CFA, MBA

À propos de ce blogue : Philippe Le Blanc est gestionnaire de portefeuille chez COTE 100 (www.cote100.com) et éditeur de la Lettre financière COTE 100 (www.lettrecote100.com). COTE 100 détient des actions de Home Capital Group.

À propos de ce blogue

Philippe Le Blanc est gestionnaire de portefeuille chez COTE 100 et éditeur de la Lettre financière COTE 100+. Il est également l’auteur du livre Avantage Bourse et coauteur de La Bourse ou la Vie.

Philippe Leblanc
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