4- Elle est en excellente santé financière. Les entreprises en bonne santé financière peuvent se sortir des situations économiques difficiles telles que la crise financière de 2008-2009 ou d’un problème ponctuel qui pourrait affecter ses activités. En outre, les entreprises qui ont une capacité financière importante peuvent même profiter des crises pour passer à l’attaque en faisant des acquisitions.
5- Elle dégage des liquidités excédentaires substantielles et a la possibilité de les réinvestir dans des projets de croissance qui offrent des taux de rendements attrayants. Dans certains cas, les possibilités de réinvestissement peuvent se limiter à des rachats importants de ses propres actions.
6- Elle jouit d’une rentabilité élevée. Une telle rentabilité se mesure surtout par des rendements moyens du capital ou de l’avoir des actionnaires élevés (disons 15 % ou plus), calculés sur de longues périodes.
Connaissez-vous des entreprises qui répondent à ces critères? À mon avis, on peut les compter sur les doigts de la main au Canada, un marché boursier somme toute assez limité. Par contre, il en existe certainement plusieurs dizaines aux États-Unis et ailleurs dans le monde.
Une fois que vous avez déniché de telles perles rares, encore faut-il savoir les acheter à des prix attrayants. En effet, de telles entreprises sont généralement reconnues par les marchés boursiers comme étant exceptionnelles et leurs évaluations reflètent presque toujours ces qualités. L’investisseur aguerri guette les occasions de pouvoir mettre la main sur de telles sociétés à des prix d’aubaine. Parfois, ce sera parce qu’une entreprise rencontre des difficultés qui s’avéreront passagères. Parfois, comme ce fût le cas pendant la crise de 2008-2009, c’est parce que tous les titres boursiers, les pires et les meilleurs, s’effondrent. Dans d’autres cas, il peut être possible de mettre la main sur de plus petites sociétés qui sont méconnues et qui possèdent déjà la plupart des qualités d’une entreprise exceptionnelle. Ce sont de tels investissements, lorsqu’ils sont conservés pendant plusieurs années, qui peuvent réellement enrichir les investisseurs « valeur » à long terme.
Philippe Le Blanc, CFA, MBA
À propos de ce blogue : Philippe Le Blanc est gestionnaire de portefeuille chez COTE 100 (www.cote100.com) et éditeur de la Lettre financière COTE 100 (www.lettrecote100.com).
