10 erreurs à commettre pour échouer en Bourse

Publié le 26/05/2017 à 12:14

10 erreurs à commettre pour échouer en Bourse

Publié le 26/05/2017 à 12:14

La semaine dernière, mon blogue portait sur les «10 commandements pour… échouer en affaires». Je reprenais essentiellement les 10 commandements (il y en avait réellement 11) du livre de M. Donald R. Keough, The 10 Commandments for Business Failure. Je terminais mon texte avec cette question: «Selon vous, lesquels parmi ces commandements s’appliquent à l’investissement en Bourse?»

Compte tenu de l’enthousiasme qu’a semblé susciter ce blogue, j’ai pensé tout simplement répondre à cette question: comment ces commandements pour échouer en affaires s’appliquent-ils à l’investissement en Bourse? Au lieu de 11 commandements, il en reste 9. Voici donc comment échouer en investissement:

1- Arrêtez de prendre des risques. Si vous voulez être certain d’avoir des rendements médiocres, n’investissez jamais en Bourse. N’investissez que dans des obligations gouvernementales et dans des certificats de dépôt de grandes banques canadiennes. Vous serez ainsi certain d’obtenir des rendements qui surpasseront à peine l’inflation, et ce, sans tenir compte de l’impôt. Tant qu’à y être, pourquoi faire confiance aux banques – gardez votre argent sous votre matelas ou achetez des lingots d’or que vous cacherez dans votre sous-sol.

2- Soyez inflexibles. Une fois que vous avez investi dans un titre, ne le vendez jamais, même si les conditions changent et que les raisons pour lesquelles vous l’aviez acheté ne tiennent plus la route. Considérez votre méthode d’investissement comme une religion à laquelle vous devrez vous conformer en tout temps sans jamais la remettre en question.

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3- Isolez-vous. Gérez votre portefeuille en parfaite autarcie sans tenir compte des tendances lourdes et des changements de fond qui secouent bon nombre de secteurs. Par exemple, un investisseur a de gros placements dans des détaillants traditionnels et ne tient pas compte du mouvement vers le commerce électronique.

4- Croyez que vous êtes infaillible. N’admettez jamais vos erreurs. Attribuez-les invariablement aux autres ou à des événements hors de votre contrôle.

5- Jouez le jeu trop près des lignes. N’investissez que dans des sociétés dont le modèle d’affaires est éthiquement questionnable.

6- Ne prenez pas le temps de réfléchir. «…Si vous voulez échouer, évitez de vous pencher sur et d’analyser vos erreurs. Ce faisant, vous vous assurerez de les répéter dans le futur.» J’adore la citation du philosophe gallois Bertrand Russell: «La plupart des hommes préfèreraient mourir à réfléchir; c’est précisément ce que plusieurs d’entre eux font!»

7- Placez toute votre foi dans les experts et les consultants. Pour vous assurer d’échouer, fiez-vous aveuglément à l’avis des économistes des banques ou des analystes de firmes de courtage sans forger vos propres conclusions. Pire encore, reposez vos décisions exclusivement sur des modèles mathématiques et des statistiques sans les remettre en question.

8- Ayez peur du futur. Soyez toujours inquiet et sous l’impression que l’économie est sur le point de connaître une forte récession. Remettez constamment en cause le système capitaliste et la capacité de l’économie et des entreprises à s’adapter à des conditions sans cesse changeantes. En ce sens, fiez-vous aux médias et aux innombrables prophètes de malheur pour prendre vos décisions de placement.

9- Perdez votre passion pour votre travail. Warren Buffett est tellement passionné par son travail, qu’il «danse la claquette vers son bureau» chaque matin. La passion est ce qui nous permet de nous relever après un échec et de regarder vers l’avant.

Et pour faire 10, un commandement de mon propre cru: Tombez en amour avec vos titres! À tel point que vos émotions prendront le dessus sur votre côté rationnel.

Suivez seulement quelques-uns de ces commandements et les chances sont élevées que vous échouiez en Bourse!

 

À propos de ce blogue

Philippe Le Blanc est gestionnaire de portefeuille chez COTE 100 et éditeur de la Lettre financière COTE 100+. Il est également l’auteur du livre Avantage Bourse et coauteur de La Bourse ou la Vie.

Philippe Leblanc
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