26 ans de vécu boursier

Publié le 18/09/2014 à 13:29

26 ans de vécu boursier

Publié le 18/09/2014 à 13:29

BLOGUE. Portefeuille réel lancé en 1988 au moment où COTE 100 a commencé à publier sa Lettre financière à l’intention des investisseurs, le portefeuille de la Lettre financière COTE 100 a célébré sa 26ème année d’existence le 31 août dernier. Or, l’année 2014 a été franchement exceptionnelle avec un rendement de 35,4 %.

Au cours des cinq dernières années, période qui correspond à la sortie de la crise 2008-2009, le portefeuille a enregistré une hausse de 168 %, soit un rendement annuel composé de 21,7 %.

Plus significatif, depuis sa création en 1988, le portefeuille a obtenu un rendement annuel composé de 12,1 %, ce qui fait qu’un investissement initial de 100 000 $ vaudrait aujourd’hui un peu plus de 2,14 M$.

Je suis évidemment fier de ces statistiques mais il me semble intéressant de dégager les leçons que l’on peut tirer de l’expérience de ces 26 dernières années.

1- C’est à long terme que l’on s’enrichit réellement. Si un rendement annuel composé de 12,1 % paraît satisfaisant, c’est bien plus la période de 26 ans qui est importante. Ainsi, un investissement de 100 000 $ en 1988 dans le portefeuille de la Lettre financière COTE 100 vaudrait aujourd’hui 2,14 M$, soit plus de 21 fois la mise initiale. Voilà la magie des intérêts composés à l’œuvre!

2- L’expérience boursière n’est jamais linéaire – attendez-vous à des périodes difficiles. Au cours de ces 26 ans, le portefeuille a connu des années fastes mais aussi plusieurs années de vache maigre! La fin des années 1990 a été particulièrement difficile pour le portefeuille, surtout en comparaison avec le marché canadien qui était alors dopé par les titres techno, notamment celui de Nortel. Les années 2006 à 2008 ont également été très ordinaires alors que ce sont les titres de ressources naturelles qui surperformaient.

3- Tous les investissements ne sont pas des succès. Au fil des ans, nous avons connu plusieurs insuccès. Des flops tels que Counsel, Firan, Semi-Tech, International Aqua Foods et bien d’autres me viennent douloureusement à l’esprit. Mais en bout de ligne, l’important pour un investisseur est d’avoir raison plus souvent qu’il n'a tort et de limiter le plus possible les probabilités de tels insuccès.

4- Rester discipliné. Si le portefeuille n’a pas bien fait à la fin des années 90, c’est parce que nous avons évité de participer à la bulle techno. Et si nous avons mal paru entre 2006 et 2008 c’est parce que nous n’investissons généralement pas dans les sociétés actives dans le secteur des ressources naturelles. Ces titres ne cadraient tout simplement pas avec notre philosophie d’investissement fondée sur le Système COTE 100. De fait, nous n’avons jamais dévié de notre philosophie et nous utilisons encore et toujours le même Système COTE 100 pour nous aider à dénicher des aubaines.

5- Un investisseur doit continuer de se perfectionner.

a. Si je compare les portefeuilles de la Lettre financière des premières années de la Lettre financière COTE 100 à celui d’aujourd’hui, je constate à quel point nous avons évolué en tant qu’investisseurs. À l’époque, nous investissions principalement dans des titres de petites sociétés québécoises, alors qu’aujourd’hui, le portefeuille comporte autant de titres américains que de titres canadiens (pas seulement québécois). De plus, le portefeuille actuel fait autant de place aux titres à grande capitalisation qu’à ceux à petite capitalisation. De toute évidence, nos horizons d’investisseurs se sont largement élargis.

b. Avec les années, nous privilégions davantage les titres de sociétés de grande qualité que les simples aubaines. Nous souscrivons davantage à cette phrase célèbre de Warren Buffett : « Je préfère investir dans une entreprise exceptionnelle à un prix ordinaire que dans une entreprise ordinaire à un prix extraordinaire. »

Je suis heureux de la performance des 26 dernières années de la Lettre financière COTE 100 et de l’évolution de notre façon d’investir. Mais l’investissement est un marathon et je garde les yeux fixés sur les 26 prochaines années.

Philippe Le Blanc, CFA, MBA

À propos de ce blogue : Philippe Le Blanc est gestionnaire de portefeuille chez COTE 100 et éditeur de la Lettre financière COTE 100.

 

À propos de ce blogue

Philippe Le Blanc est gestionnaire de portefeuille chez COTE 100 et éditeur de la Lettre financière COTE 100+. Il est également l’auteur du livre Avantage Bourse et coauteur de La Bourse ou la Vie.

Philippe Leblanc
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