Ainsi, les trois chercheurs ont demandé à 123 étudiants de participer à plusieurs expériences visant à déterminer les principaux facteurs qui interviennent lorsqu’on a une décision à prendre en général, mais également quand on est sous pression, c’est-à-dire quand il nous faut décider en sachant fort bien que les risques sont grands de se tromper (informations insuffisantes pour être certain de faire le bon choix, etc.). Le principe de l’expérience était très simple : chacun devait faire un choix parmi différentes loteries dans l’optique de faire fructifier sa somme de départ, et ce, tout en étant soumis à différents traitements. Par exemple, certains disposaient de toutes les informations nécessaires pour faire le meilleur choix (les chances de gain pour chacune des six loteries), tandis que d’autres avaient des informations insuffisantes, et que d’autres encore étaient contraints de se baser sur les conseils d’autrui, faute de la moindre information pertinente.
Les observations découlant de cette expérience sont on ne peut plus intéressantes :
1. Le rôle déterminant de notre tolérance au risque. Quand il nous faut prendre une décision risquée, le seul facteur qui joue véritablement est notre propre tolérance au risque. Notre personnalité, elle, n’a guère d’influence. À noter qu’un autre facteur intervient, mais avec une importance moindre : le sexe. Oui, les femmes sont en général moins à l’aise que les hommes dès qu’il est question d’entreprendre quelque chose de risqué.
2. Un réflexe de survie. Quand nous sommes en pleine incertitude, nous avons tous le même réflexe : nous cherchons de l’information. Or, cette collecte donne des résultats différents en fonction de qui nous sommes, soit en fonction de notre personnalité, de notre tolérance au risque et de notre sexe.