Vaut-il mieux un bureau ordonné ou bordélique?

Publié le 25/02/2014 à 09:09

Vaut-il mieux un bureau ordonné ou bordélique?

Publié le 25/02/2014 à 09:09

> Un impact sur le comportement. Ceux qui étaient dans un environnement bordélique ont été plus sujets aux achats compulsifs que les autres. Autrement dit, l'état d'un bureau a indéniablement un impact sur le comportement de la personne qui y est installée.

Dans une autre expérience, Mmes Zhu et Chae ont invité 89 autres volontaires à prendre place dans les mêmes trois sortes de bureaux et, cette fois-ci, à ce prêter à un petit jeu a priori ridicule. Il fallait en effet indiquer si la fonte du mot qui apparaissait à l'écran – toujours une couleur – était, ou pas, écrit dans la couleur lui correspondait. Par exemple, il fallait indiquer si, oui ou non, le mot «vert» qui apparaissait était bel et bien écrit en vert.

L'objectif était ici de regarder non pas la performance de chaque participant, mais de manière plus subtile le temps de réponse de chacun. Une subtilité intéressante, vu que les deux chercheuses ont découvert que :

> Moins rapides. Ceux qui étaient dans un environnement bordélique ont été plus lents à répondre que les autres.

> Plus vite fatigués. Ceux qui étaient dans un environnement bordélique se sont dit, à la fin, plus fatigués que les autres par l'exercice auquel ils s'étaient livrés.

Ce n'est pas tout. Grâce aux deux dernières expériences, une autre trouvaille a été faite, tout aussi fascinante :

> Moins persévérants, mais... Ceux qui étaient dans un environnement bordélique se sont montré moins persévérants que les autres face à une tâche ardue. Cela étant, il leur suffisait de boire une boisson sucrée ou encore d'accomplir à côté une tâche gratifiante pour avoir, tout d'un coup, autant de cœur à l'ouvrage que les autres.

Résumons. Quand on est installé à un bureau en désordre, on voit notre énergie dévorée par celui-ci, à notre insu. On réagit plus qu'on ne réfléchit. On a moins envie d'accomplir des tâches difficiles. Et on peine à réfléchir lorsqu'il le faut absolument. À moins qu'un stimulus nous redonne l'énergie grugée par le désordre de notre bureau, un stimulus physique (glucose) ou psychique (tâche gratifiante).

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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