Un truc ultrasimple pour redoubler d'efficacité au travail!

Publié le 08/11/2017 à 06:06

Un truc ultrasimple pour redoubler d'efficacité au travail!

Publié le 08/11/2017 à 06:06

Une astuce géniale de simplicité... Photo: DR

Vous comme moi, nous souhaitons être efficace dans notre quotidien au travail. Et ce, non pas dans l’espoir de toucher une prime mirobolante, mais juste pour que ce moment-là de la journée soit agréable à vivre, oui, juste pour qu’on puisse se dire à nous-mêmes que nous faisons oeuvre utile. Pas vrai?

Comment y parvenir? Eh bien, je viens de mettre la main sur un truc aussi pratique que génial permettant d’y arriver! Si, si… Je l’ai déniché dans un livre qui m’est précieux, car chaque fois que je l’ouvre, je tombe sur une pépite : «18 minutes - Un plan imbattable pour réaliser ce qui vous tient vraiment à coeur» (Éd. Transcontinental, 2012) du coach américain Peter Bregman, connu pour ses billets de blogue diffusés par la Harvard Business Review. Voici l’extrait en question…

Mon dernier livre : 11 choses que Mark Zuckerberg fait autrement

«Quand mon ami Richard m’a demandé si j’avais envie de m’entraîner avec lui en vue d’un triathlon, j’y ai sérieusement pensé… durant une seconde. Pas question, lui ai-je répondu. J’avais déjà participé à des triathlons auparavant. C’était douloureux et j’ai mis des semaines à m’en remettre. Et tout ça pour quoi? Richard m’a interrompu au milieu de mes explications. Il riait! Essayais-je vraiment de gagner?

«Il m’a raconté que l’année précédente, parmi les 57 participants de sn groupe d’âge, il était arrivé 56e. «Juste avant l’unijambiste», a-t-il précisé, avant de me regarder de la tête aux pieds et d’ajouter que les types comme lui et moi ne gagnent pas ce genre de courses. Alors, pourquoi donc y participait-il? Sa réponse était fort simple : pour le fun.

«Une recherche publiée dans les Annals of Behavioral Medicine montrait que plus les gens s’entraînaient fort, moins ils avaient de plaisir à le faire et moins il était probable qu’ils intègrent cet entraînement dans leur routine. Panteleimon Ekkekakais, l’un des chercheurs, a fourni au Wall Street Journal la conclusion de l’étude: «Il suffit qu’on ne ressente pas de bien-être durant un exercice physique pour avoir moins d’envie de pratiquer d’autres exercices à l’avenir».

«Ça paraît évident, n’est-ce pas? Nous avons naturellement tendance à faire les choses qui nous procurent du plaisir et à éviter celles que nous trouvons pénibles. Mais voilà, nous oublions souvent ce qui est évident quand nous travaillons. Nous ne tenons pas compte du fait que l’efficacité pure est, en vérité, l’ennemi du plaisir. Or, le plaisir est beaucoup plus efficace que l’efficacité elle-même! Explication. (...)

«Une gestionnaire m’a parlé, un beau jour, d’un collègue dont elle se plaignait. «C’est un adulte, et pourtant il rechigne comme un gamin à travailler, m’expliquait-elle. Si je lui dis de faire quelque chose, il doit le faire, que ça lui plaise ou non. C’est son travail, ce pour quoi il est payé.» Elle ne réalisait pas que l’efficacité pure ne suffisait pas, qu’elle avait occulté la dimension du plaisir du quotidien au travail. Et ça ne fonctionnait pas entre elle et son collègue.

«Marc Manza est directeur de la technologie à Passlogix. Il y a quelques années, le logiciel principal de sa boîte nécessitait quelques correctifs pour être utilisable par une plus grande panoplie d’ordinateurs. Marc a donc demandé à son équipe de travailler dessus d’arrache pied. Deux ans plus tard, le problème n’était toujours pas résolu. Il a alors eu une idée! Il a acheté une console Wii de Nintendo, l’a placée bien en vue au bureau et a annoncé que la première personne qui trouverait une solution au problème la gagnerait. Il a ajouté une règle : vous devez travailler à ce problème pendant vos temps libres et non pendant les heures de travail. Il n’a fallu que deux semaines pour trouver un gagnant.

«Marc a pris un projet ennuyeux et l’a rendu amusant. Qui plus est, l’opération n’a coûté que quelques centaines de dollars à l’entreprise. Depuis, il a donné des iPhones, des Xbox, des PlayStations, etc. Une compétition amusante qui règle de vrais problèmes, c’est une excellente façon de stimuler le moral des troupes et de maintenir la motivation des employés, surtout en période difficile. Et cela reste vrai que nous tentions de motiver les autres ou que nous essayions de nous encourager nous-mêmes. Il faut toutefois respecter deux règles:

1. Viser les vrais problèmes et les vraies occasions

Un pique-nique organisé par l’entreprise peut être agréable, mais il n’aura pas le même effet que si vous faites du travail lui-même une source de plaisir. Une façon d’y arriver est d’avoir recours à la participation de plusieurs personnes. Régler un problème en équipe, c’est souvent plus agréable que de le régler seul.

2. L’argent, ce n’est pas amusant

Quand Marc a offert une prime de 1.000 dollars à quiconque règlerait le problème, il n’a pas obtenu de résultat. Et pourtant, cette somme aurait permis au gagner de s’offrir quatre consoles Wii. Pourquoi? Parce qu’une toute nouvelle console, on peut la montrer fièrement, comme un trophée. Qui pavoiserait dans le bureau pour montrer son chèque? Être payé pour faire quelque chose, ça transforme le plaisir en travail. Or, le plaisir, ce n’est pas une question d’argent. (...)

«Même les tâches banales peuvent être rendues amusantes. Et ce, sans même y mettre une pincée de compétition. Quand je travaillais comme serveur durant mes études, j’ai ajouté du piquant à mon travail en prenant un accent différent à chaque table. Cela me prenait toute ma concentration pour me souvenir de l’accent que j’avais pris avec les différents clients. C’était fou, à n’en pas douter, mais tellement plus amusant que de me contenter de prendre les commandes! (...)

«Bref, quand nous avons du plaisir, nous restons motivés, et cela finit par donner des résultats. Après l’une de ses courses, mon ami Richard m’a appelé pour m’annoncer qu’il était arrivé 120e sur 200, ce qui représentait un bond énorme par rapport à ses courses précédentes. Il a ajouté en riant que tous les partcipants avaient leurs deux jambes, cette fois-ci. Il m’a redemandé si je voulais me joindre à lui la prochaine fois, et je me suis dit que j’aurais beaucoup de plaisir à le faire.»

Voilà. Fascinant, n’est-ce pas, cette idée de veiller à avoir du fun dans tout ce qu’on fait au travail, y compris lors des tâches barbantes?

Que retenir de tout ça? Ceci, je pense :

> Qui entend gagner en efficacité au travail se doit d’épicer son quotidien d’une pincée de fun. Il lui faut réaliser que lorsqu’on a du plaisir, on a moins besoin de se motiver pour travailler. Et ce, parce que le plaisir est en soi une source de motivation.

En passant, l’écrivain québécois Roger Lemelin a dit dans Le crime d’Ovide Plouffe : «Tout plaisir qui devient une habitude n’est plus un plaisir, mais une corvée».

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À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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