
Le bonheur, ça n'a pas de prix... Photo: DR
Quel manager ne rêve pas de voir les membres de son équipe collaborer entre eux? Je veux dire, vraiment collaborer. D'eux-mêmes. Pas de manière plus ou moins contrainte, poussés par la force des choses, en vertu de raisonnements boiteux comme «Ben, la vérité vraie, c'est que j'ai pas trop le choix si je veux atteindre mes objectifs».
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Aucun, bien sûr. Maintenant, la question suivante, logique : quel manager y parvient réellement? Je vois d'ici vos yeux qui se lèvent au ciel, en signe de désespoir…
D'où ma joie lorsque je suis tombé sur une étude intitulée Positive emotion and (dis)inhibition interact to predict cooperative behavior, signée par : David Rand, professeur de psychologie à Yale (États-Unis); et June Gruber, bientôt professeure de psychologie à l'Université du Colorado à Boulder (États-Unis). Pourquoi? Parce qu'elle a mis au jour un truc ultrasimple pour dynamiser l'esprit de collaboration au sein d'une équipe de travail.
Les deux chercheurs ont procédé à deux expériences visant à regarder s'il y avait le moindre lien entre le fait d'être d'humeur positive et l'envie de collaborer avec autrui. Dans la première, les 4218 participants ont été confrontés à une série de dilemmes moraux et ont dû, juste après avoir donné chacune de leurs réponses, indiquer l'humeur dans laquelle ils se trouvaient.
Des dilemmes moraux loin d'être évidents à dénouer, comme dans le cas du «dilemme du prisonnier», un classique de la théorie des jeux. Ce dernier caractérise les situations où deux joueurs auraient tout intérêt à coopérer, mais où les incitations à trahir l'autre sont si fortes que la coopération n'est jamais sélectionnée par un joueur rationnel. Albert Tucker, un mathématicien américain d’origine canadienne, le présentait sous la forme d’une histoire…