Ray Bradbury, Mr Electrico et la révélation d'une nouvelle vie

Publié le 07/06/2012 à 09:39, mis à jour le 07/06/2012 à 10:36

Ray Bradbury, Mr Electrico et la révélation d'une nouvelle vie

Publié le 07/06/2012 à 09:39, mis à jour le 07/06/2012 à 10:36

Ray Bradbury est l'auteur des Chroniques martiennes et de Farenheit 451. Photo : DR.

BLOGUE. Ray Bradbury est mort hier à Los Angeles. À l'âge de 91 ans. L'auteur des Chroniques martiennes et de Farenheit 451 était l'un des auteurs de science-fiction les plus lus du monde. Il était surtout un grand visionnaire, qui savait véhiculer ses idées avec poésie et humilité.

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«La science fiction, c'est la fiction des idées. Quand une idée se loge dans ma tête, elle n'existe pas encore vraiment, elle prend peu à peu forme et devient réelle à partir du moment où je saisis qu'elle va tout changer en moi et par la suite chez tout le monde. Les idées m'excitent, au point de ressentir littéralement une giclée d'adrénaline dans tout mon corps. Je tire mon énergie des idées-mêmes. C'est pourquoi la science-fiction est l'art du possible, pas celui de l'impossible», avait-il confié en 2010 au magazine Paris Review.

«J'utilise souvent la métaphore de Persée et de la Méduse, avait-il poursuivi. Au lieu de regarder la vérité droit dans les yeux, mieux vaut parfois jeter un œil sur notre bouclier en bronze pour en regarder son reflet, moins agressant. Alors on peut être en mesure de saisir notre épée et de trancher la tête de la Méduse, dont les yeux peuvent pétrifier. Idem pour la science-fiction. Pour découvrir ce que nous réserve le futur, il suffit de trouver le reflet de ce qui est déjà sous notre nez. Le truc, c'est donc d'avoir une vision par ricochet, mais une vision amusée et distanciée, sinon on risquerait de sombrer dans le super intellectualisme.»

Un exemple lumineux : Farenheit 451, écrit en 1953. Cette dystopie – rédigée en pleine période de maccarthysme, et donc de «chasse aux sorcières» communistes aux États-Unis – raconte l'histoire de Montag, un pompier chargé de brûler les livres dans une civilisation futuriste, mais pas si lointaine de la nôtre. La société paraît heureuse, tout le monde s'amuse, regarde la télévision, badine, a des occupations superficielles, et ne se rend nullement compte qu'elle est en train de plonger vers un avenir apocalyptique, car acculturé.

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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