Quel type de leader peut booster la créativité d'une équipe?

Publié le 24/04/2012 à 09:26, mis à jour le 30/04/2012 à 14:21

Quel type de leader peut booster la créativité d'une équipe?

Publié le 24/04/2012 à 09:26, mis à jour le 30/04/2012 à 14:21

À cela, ils ont ajouté une variable déterminante : l'incertitude. Elle peut être, dans l'étude, faible ou forte. C'est-à-dire que des facteurs externes (situation économique, niveau de concurrence directe, etc.) peuvent rendre le succès de l'opération plus ou moins sûr, et donc compliquer la tâche du leader. Du coup, certains traits de sa personnalité vont jouer en sa faveur, et d'autres en sa défaveur. Par exemple, on peut imaginer a priori qu'un leader au névrotisme élevé va vraiment poser des problèmes à son équipe si jamais il doit piloter un projet risqué.

Résultats? Vraiment intéressants, comme vous allez vous en rendre compte:

> L'Ouverture à l'expérience est, sans surprise, le trait de personnalité qui permet le plus au leader d'être utile à son équipe, dès qu'il s'agit d'innover. Elle a un impact direct sur le succès – ou l'échec – du projet. De surcroît, elle a une influence directe sur l'équipe, et donc indirecte également sur le succès du projet (mais seulement lorsque le niveau d'incertitude est élevé ; pas lorsqu'il est faible).

> Le Contrôle, l'Extraversion et le Névrotisme du leader jouent un rôle prépondérant sur la performance de l'équipe, et par suite sur le succès du projet lui-même. Cela étant, cette influence n'est véritablement significative que lorsque le degré d'incertitude est faible.

> L'agréabilité du leader, elle, ne semble pas intervenir de manière primordiale en matière d'innovation.

Que retenir de toutes ces trouvailles? À mon avis, deux recommandations émises par les chercheurs eux-mêmes dans leur étude:

> Dès lors qu'il s'agit d'innover, il convient de soigneusement retenir les services d'un leader d'équipe en fonction de certains de ses traits de personnalité. Priorité devrait être donnée à celui ou celle qui fait preuve d'un haut niveau d'Ouverture à l'expérience, mais aussi de Contrôle et d'Extraversion. Idem, il faut tenir compte de son Névrotisme : l'important est que cette personne soit stable sur le plan émotionnel, et donc que son Névrotisme soit relativement faible.

> En situation de grande incertitude, le leader devrait bénéficier de l'aide d'un coach ou d'un mentor. Autrement dit, d'un appui externe. Pourquoi? Parce que certains de ses traits de personnalité vont jouer contre lui, alors que ceux-ci jouent d'habitude en sa faveur. Il aura donc des réflexes qui seront néfastes, à lui comme à son équipe. Et seule une personne compétente externe sera en mesure de le percevoir et d'aider le leader à corriger le tir, le cas échéant.

Passionnant, n'est-ce pas? Cela vous fait-il penser à des cas vécus? Sûrement, je n'en doute pas une seconde…

En passant, Scott Adams a dit dans Le Principe de Dilbert : «L'entreprise ne peut pas grand-chose pour stimuler le bonheur et la créativité, mais elle peut faire beaucoup pour les tuer»…

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À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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