Quel est le meilleur moteur de la performance?

Publié le 03/04/2014 à 07:09

Quel est le meilleur moteur de la performance?

Publié le 03/04/2014 à 07:09

L'importance négligée de donner du sens à ce qu'on fait... Photo: DR

Pour certains, l'argent mène le monde, et rien ne vaut une prime pour motiver des employés. Pour d'autres, le véritable moteur de la motivation, c'est la passion : les plus productifs sont toujours ceux qui s'amusent en travaillant, et non pas ceux qui effectuent un travail. Qui a raison? Qui a tort? Difficile à dire…

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Mon livre : Le Cheval et l'Âne au bureau

Et pourtant, une étude permet d'y voir plus clair dans ce qui semble être un débat sans fin. Intitulée Knowing that you matter, matters! The interplay of meaning, monetary incentives, and worker recognition, elle est signée par : Michael Kosfeld, professeur de management à l'Université Goethe à Francfort (Allemagne); Susanne Neckermann, professeure d'économie à l'Université Érasme à Rotterdam (Pays-Bas); et Xiaolan Yang, professeure d'économie à l'Université de Zhejiang à Hangzhou (Chine). Une étude dont les résultats devraient en surprendre plus d'un…

Les trois chercheurs voulaient avant tout voir si donner un sens à son travail était quelque chose de primordial, ou pas, pour les employés. Ils souhaitaient notamment regarder si cela avait un impact sur leur performance individuelle. Mieux, ils se demandaient si les moteurs classiques de la motivation au travail – les primes, la reconnaissance de l'employeur envers l'employé, etc. – étaient réellement efficaces. Et même, si ceux-ci ne risquaient pas, quand on les faisait jouer en même temps, de se nuire les uns les autres.

Vaste programme, n'est-ce pas? Et pourtant, ils ont réussi à le remplir le plus simplement du monde. À l'aide d'une seule expérience. Il a été ainsi demandé à 413 volontaires de remplir une tâche on ne peut plus rébarbative : entrer dans un ordinateur des données chiffrées tirées de documents en papier. Tous les participants, on s'en doute, n'étaient pas placés dans les mêmes conditions :

> Un travail qui a du sens. Pour certains, il a été précisé que leur travail était fondamental pour mener à bien une expérience de la plus haute importance scientifique. Et qu'il leur fallait donc bien le faire, car sans cela l'expérience ne donnerait jamais les résultats escomptés.

> Un travail dénué de sens. Pour les autres, il a été précisé que l'expérience à laquelle ils contribuaient en enrichissant la base de données avait déjà été menée à bien. Il ne s'agissait que d'une banale opération de vérification de la validité des résultats déjà trouvés. Et personne ne leur a indiqué qu'il était fondamental de bien faire le travail.

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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