Pourquoi tant d'employés quittent-ils Google?

Publié le 30/07/2013 à 09:59, mis à jour le 31/07/2013 à 07:48

Pourquoi tant d'employés quittent-ils Google?

Publié le 30/07/2013 à 09:59, mis à jour le 31/07/2013 à 07:48

> Savoir. «Les jeunes de la génération Y ont un mode d'entrée dans la connaissance qui n'est pas de type linéaire ou rationnel, comme l'écrivait le sociologue Marshall McLuhan. La pensée de Gutenberg passe par la lecture et une construction rationnelle des choses. Eux entrent par les hypertextes, piochent à droite et à gauche. Ce mode d'entrée dans la connaissance est très déconcertant.»

> Hiérarchie. «Ils ne sont pas attachés à la hiérarchie, pas uniquement à cause du Web mais aussi en raison de la disparition de la famille patriarcale, qui signifie que même dans la famille, on a fait un apprentissage d'interaction, sur un pied d'égalité.»

> Fidélité. «Ils n'ont pas d'attachement fort à l'entreprise. Peut-être parce qu'ils pensent que les entreprises vous jettent dès qu'elles n'ont plus besoin de vous. Ils se disent aussi que s'ils trouvent mieux ailleurs, ils partiront.»

> Pouvoir. «Ils n'ont pas spécialement envie d'exercer le pouvoir. Quand on leur propose de changer de poste, ils vont plutôt demander à avoir une autre expérience, sans privilégier l'idée de carrière.»

> Déboulonnage. «Leur esprit à la fois rebelle et ironique ne les porte pas à avoir des icônes. Ils ne sont pas enclins à être dans la sidération, dans l'admiration béate. On assiste plutôt au déboulonnage des faux patrons et des figures d’autorité incompétentes, d’où leur regard critique et ironique [sur leur environnement professionnel]…»

> Mutation. «Ils sont multitâches, bricoleurs et zappeurs de génie, passés d’une réflexion linéaire à un couper-coller intuitif. Nous assistons avec les Y à une vraie mutation anthropologique. Une mutation sociale, aussi : on les dit papillonnants, ingérables, changeant d’entreprise tous les deux ans…»

> Idéal. «Leur idéal de vie? Monter son entreprise, papillonner entre plusieurs métiers, bref, devenir des super experts. Le modèle de la grande entreprise où l’on devient chef ne les fait plus rêver. On ne se bat plus pour diriger et avoir des responsabilités!»

Que retenir de tout cela? Que Google aura beau multiplier les avantages offerts, il ne présente pas grand chose, en fait, qui puisse faire rêver longtemps les Y :

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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