Pourquoi Kadhafi est-il mort comme un chien?

Publié le 21/10/2011 à 07:07, mis à jour le 21/10/2011 à 07:57

Pourquoi Kadhafi est-il mort comme un chien?

Publié le 21/10/2011 à 07:07, mis à jour le 21/10/2011 à 07:57

«Le prince ou le gouvernement ne doit pas juger du péril par l’importance ou la réalité des griefs tendant à soulever la multitude; car lorsque la crainte est beaucoup plus grande que le mal, les mécontentements publics n’en sont que plus dangereux, attendu que la douleur a une mesure, au lieu que la crainte n’en a point; sans compter que dans les cas où l’oppression est portée à son comble, cette oppression même qui a lassé la patience du peuple lui ôte le courage et le pouvoir de résister; mais il n’en est pas de même lorsqu’il n’a que des craintes. (…)»

2. Les motifs des séditions

«Les motifs le plus ordinaires des séditions sont les grandes et soudaines innovations par rapport aux coutumes, les infractions de privilèges et d’immunités, l’oppression générale, l’avancement des hommes sans mérite, (…) l’arrivée d’une multitude d’étrangers (…); en un mot, tout ce qui peut irriter le peuple et coaliser un grand nombre de mécontents en leur donnant un intérêt commun.»

3. Les remèdes aux séditions

«Quant aux remèdes, il en est de généraux, mais pour opérer une cure complète et radicale, il faut appliquer à chaque espèce de maladie de ce genre de remède qui lui est propre, et par conséquent faire beaucoup plus de fond sur la prudence personnelle de ceux qui gouvernent que sur des préceptes et des règles fixes.

«Le premier de tous ces remèdes, c’est d’ôter ou de diminuer, autant qu’il est possible, la pauvreté, la disette qui se fait sentir dans un État. (…) Le gouvernement doit surtout prendre des mesures pour empêcher que tout l’argent comptant du pays ne s’accumule dans un petit nombre de mains; autrement un État pourrait mourir de faim au sein de l’abondance, l’argent, ainsi que le fumier, ne fructifiant qu’autant qu’on a soin de l’épandre. (…)

«Laisser à un peuple la liberté de se plaindre et d’exhaler sa mauvaise humeur (pourvu toutefois que ces plaintes ne soient pas poussées jusqu’à l’insolence et à la menace) est encore un ménagement salutaire; car si vous répercutez les humeurs vicieuses et déterminez le sang de la blessure à couler au-dedans, vous y occasionnerez des ulcères malins et de mortels aposthumes.»

PLUS : La mort de Kadhafi favorisa la production de pétrole

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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